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Automates cellulaires et pavages

Cours de recherche (30h de cours, travail sur des articles scientifiques)

Cours : Jacques Mazoyer (Jacques.Mazoyer)



Les automates cellulaires ont été introduits dans les années 1950 pour modéliser la vie artificielle. Depuis lors, ils ont été utilisés pour modéliser divers phénomènes en physique, biologie, ...mais aussi en informatique où ils apparaissent comme un modèle bien formalisé du parallélisme massif. Nous les définirons, puis les étudierons comme effectuant des calculs (algorithmique locale et massivement parallèle) et donnerons quelques indications sur leur dynamique. En outre, nous montrerons leurs liens en tant que systèmes de calculs avec les pavages du plan.

Dans un premier temps, nous définirons les automates cellulaires: aux sommets d'un graphe régulier sont attachés des automates finis communiquant entre eux de façon uniforme. Nous présenterons aussi les graphes d'automates (cas où le graphe n'est plus “régulier”, mais, seulement de degré borné).

Ensuite, nous montrerons que les plus simples d'entre eux (ceux de dimension 1) ont la puissance de calcul des machines de Turing et en déduirons quelques résultats d'indécidabilité. En utilisant la notion informelle de “signal”, nous présenterons quelques algorithmes signifiants sur automates cellulaires de dimension 1. Ces algorithmes correspondent soit à des calculs usuels: reconnaissance des nombres premiers en temps réel (bien sûr, en unaire), multiplication de deux entiers...Ils peuvent aussi correspondre à des problèmes sans équivalents séquentiels: French Flag, Firing Squad (synchronisation d'une ligne de fusiliers),...A partir de là, nous donnerons l'état de l'art sur leur puissance de calcul lorsqu'on les voit comme reconnaisseurs de langages et introduirons la question ouverte fondamentale dans ce domaine: tout langage reconnu en espace linéaire l'est-il en temps réel?

Lorsqu'ils modélisent des phénomènes physiques,...,les propriétés des évolutions des configurations de départ au cours du temps sont signifiantes sur le phénomène modélisé. Nous présenterons les diverses questions qu'on peut se poser: réversibilité, universalité, classifications des automates cellulaires ...Nous ferons le point sur ces questions. Savoir si un automate cellulaire possède une de ces propriétés peut être indécidable, toutefois dans le cas particulier d'automates cellulaires, “dits additifs”, l'étude de leur dynamique se ramène à des questions de divisibilité de polynômes sur des corps finis. Nous présenterons en détail cette équivalence.

Finalement, observant que les diagrammes espace-temps d'un automate cellulaire de dimension un, conduisent à un pavage de Z x N, nous étudierons les liens entre automates cellulaires et pavages du plan

Bibliographie

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