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Accueil du site > Animations Scientifiques > Séminaires 2009 > Atef Asnacios — Mécano-sensibilité à l’échelle d’une cellule vivante : un peu de physique expérimentale

Atef Asnacios — Mécano-sensibilité à l’échelle d’une cellule vivante : un peu de physique expérimentale

Orateur :

Atef Asnacios, Laboratoire Matière et Systèmes Complexes, Paris

Quand :

Mercredi 25 Novembre à 11h

Où :

C023 (RDC LR6 côté CECAM)

Titre :

Mécano-sensibilité à l’échelle d’une cellule vivante : un peu de physique expérimentale

Résumé :

Les cellules vivantes sont sensibles aux propriétés mécaniques de leur environnement. Il a notamment été démontré que la rigidité de la matrice extracellulaire pouvait influencer l’étalement, la migration et même la différenciation des cellules souches. Ces propriétés remarquables ont été attribuées jusqu’ici à une réponse spécifique des complexes adhésifs qui relient mécaniquement intérieur et extérieur de la cellule, et constituent donc la voie de transmission des forces. L’idée est que, sur substrat mou, la contractilité cellulaire se traduit essentiellement par une grande déformation du substrat, de faibles forces générées et de faibles déformations des adhésions. En revanche, sur substrat rigide faiblement déformable, les forces générées par la cellule induisent des déformations importantes de certaines protéines des complexes adhésives. Ces protéines, en se déformant, révèleraient des sites de phosphorylation et induiraient ainsi des cascades chimiques de régulation.

La réponse à la rigidité telle que décrite précédemment posent cependant un certain nombre de questions. Par exemple, la réponse déclenchée par la déformation des contacts adhésifs est par définition locale et nécessiste donc d’être coordonnée à l’échelle globale de la cellule pour permettre des processus organisés comme la migration orientée. Or, il n’existe aucun modèle pour cela. Pour répondre à ces interrogations, nous avons mis au point un dispositif nous permettant de caractériser mécaniquement la contractilité à l’échelle d’une cellule vivante isolée (force générée, puissance mécanique fournie...). Nous verrons que les résultats obtenus permettent de révéler un nouvel aspect de la mécano-sensibilité cellulaire, en montrant l’existance d’une réponse mécanique instantannée à l’échelle de la cellule, bien trop rapide pour les cascades chimiques invoquées jusque là.

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