Les équipes de M. Grammont et de M.Semon/S.Pantalacci rejoignent le LBMC !

L’équipe de Muriel Grammont cherche à comprendre comment les cellules épithéliales changent de forme en fonction de leur programme génétique et de leur environnement physique. Son modèle d’étude est le follicule ovarien de la drosophile. Lors du développement d’un follicule les cellules épithéliales, qui sont prise en étau par les cellules germinales en dessous et la matrice extracellulaire au dessus, passent d’une forme cuboïde à aplatie. Cet aplatissement dépend de l’expression de gènes contrôlant le remodelage des jonctions d’adhérence, de la pression générée par les cellules germinales et de la résistance exercée par la matrice extracellulaire. Pour comprendre comment les cellules intègrent à la fois des signaux biochimiques et mécaniques, l’équipe recherche à identifier de nouveaux gènes requis pour l’aplatissement, à mesurer les propriétés mécaniques des différents tissus, et à quantifier l’implication des propriétés mécaniques sur l’expression des gènes identifiés grâce à des approches génétiques, cellulaires, moléculaires et physiques.

L’équipe de Marie Semon et Sophie Pantalacci s’intéresse à des questions à l’interface de l’évolution et développement, et de la génomique comparative. Leur programme de recherche utilise un grand nombre de méthodes, intégrant l’embryologie comparée, l’expression du génome son évolution, en utilisant des approches quantitatives et de modélisation. L’équipe s’intéresse à de nombreuses espèces de rongeurs, que ce soient des espèces modèles ou non. Le modèle principal est la dent de rongeur. Ses projets se situent dans le cadre de l’analyse comparative de la convergence évolutive, qui permet de révéler des principes généraux sur la manière dont les formes et les fonctions des organes sont acquises pendant le développement et pendant l’évolution, et comment le développement et l’évolution s’influencent mutuellement. Est ce que l’évolution parallèle des formes et des fonctions nécessite l’évolution parallèle des mêmes gènes ? Les dents qui ont acquis la même forme pendant l’évolution se développement elles aussi de la même façon ? L’histoire évolutive prédispose-t-elle à l’acquisition de nouvelles formes ?