Le paradigme du disque d'accrétion s'est imposé depuis une trentaine d'année, pour expliquer d'une part comment les étoiles se forment, et d'autre part comment les galaxies actives peuvent émettre les puissances observées sous forme mécanique (jets) ou sous forme de rayonnement à haute énergie. Les contraintes observationnelles d'échelle de temps et d'efficacité de conversion énergétique impliquent que ces disques sont nécessairement turbulents.

Depuis une dizaine d'année, une polémique s'est cristallisée dans la communauté astrophysique sur les mécanismes responsables de cette turbulence. Dans le séminaire, je ferai le point sur les mécanismes physiques discutés dans la communauté astrophysique, et présenterai les résultats d'une analyse personnelle qui permet à mon sens de concilier les différents points de vue. J'identifierai également les principales questions ouvertes, tant sur le plan de la mécanique des fluides que sur celui de l'astrophysique.