Jos Käfer, Adam Bewick, Amélie Andres‐robin, Garance Lapetoule, Alex Harkess, José Caïus, Gabriel Marais, Bruno Fogliani, Gildas Gâteblé, Paula Ralph, Claude Depamphilis, Franck Picard, Charlie Scutt, James Leebens‐mack
Amélie Andres Andres-Robin, Mathieu C. A. Reymond, Antoine Dupire, Virginie Battu, Nelly Dubrulle, Gregory G. Mouille, Valérie Lefebvre, Jérome Pelloux, Arezki Boudaoud, Jan Traas, C.P. Scutt, Patrick Gaboriau
Fanny Moreau, Emmanuel Thévenon, Robert Blanvillain, Irene Lopez-Vidriero, Jose Manuel Franco-Zorrilla, Renaud Dumas, François Parcy, Patrice Morel, Christophe Trehin, Cristel C Carles
article
Development (Cambridge, England), 2016, 143 (7), pp.1108-19. ⟨10.1242/dev.127365⟩
Aurelie C M Vialette-Guiraud, Michael Alaux, Fabrice Legeai, Cedric Finet, Pierre Chambrier, Spencer C Brown, Aurelie Chauvet, Carlos Magdalena, Paula J Rudall, C.P. Scutt
La génétique florale comparative de Petunia hybrida et Arabidopsis thaliana
Responsable : Michiel VANDENBUSSCHE. Personnel impliqué : Patrice Morel, Pierre Chambrier, Suzanne Rodrigues Bento et Marie Monniaux.
Nous comparons les mécanismes qui contrôlent le développement de la fleur chez les plantes modèles Petunia et Arabidopsis, qui appartiennent à deux très grands groupes de plantes à fleurs, appelés respectivement astérides et rosides. Un événement de duplication de génome entier qui a eu lieu peu avant la séparation des lignages des astérides et rosides a fourni davantage de copies de gènes dont certaines ont pu, par la suite, évoluer pour générer des nouvelles fonctions.
Par conséquent, nous trouvons de nombreuses différences entre Petunia et Arabidopsis au niveau des mécanismes du développement de la fleur. Ces différences reflètent l’énorme diversité de formes de fleurs à travers les rosides et astérides, qui ensemble représentent la majorité d’espèces de plantes terrestres vivant aujourd’hui.
Le développement des pétales chez Petunia
Responsable : Marie MONNIAUX (page personnelle). Personnel impliqué : Quentin Cavallini-Speisser, Patrice Morel, Pierre Chambrier, Suzanne Rodrigues Bento et Michiel Vandenbussche.
Les pétales représentent une innovation très importante au cours de l’évolution de la fleur, car ils attirent les pollinisateurs ce qui permet une reproduction ciblée et efficace. Nous étudions le développement des pétales chez Petunia, qui sont fusionnés en un tube s’ouvrant sur des lobes très colorés. Nous cherchons à comprendre les processus de développement de ces deux parties du pétale (tube et lobes), qui sont relativement indépendantes. En particulier, nous nous demandons comment les différentes couches cellulaire du pétale arrivent à coordonner leur croissance pour générer des pétales d’une taille et d’une forme données. Pour cela, nous utilisons des mutants d’insertion et des plantes transgéniques, et des analyses génétiques, histologiques, transcriptionnelles ainsi que de l’imagerie.
L’origine et l’évolution précoce des plantes à fleurs
Responsable : Charlie SCUTT. Personnel impliqué : Léa Rambaud-Lavigne et Pierre Chambrier.
Nous étudions les modifications génétiques qui ont conduit au cours l’évolution à plusieurs des aspects spécifiques des plantes à fleurs y compris : le carpelle, le tégument externe de l’ovule, le périanthe, et l’axe reproducteur bisexué. Pour faire cela, nous comparons les plantes à fleurs avec leur groupe frère les gymnospermes vivantes (cycadophytes, conifères, gnétophytes et Ginkgo biloba). Au sein des plantes à fleurs, nous travaillons notamment sur des lignages qui avaient divergé très tôt au cours de l’évolution comme celui d’Amborella trichopoda ou des Nymphaeales, mais également sur la plante modèle Arabidopsis thaliana pour le grand nombre d’outils génétiques à disposition. Nous collaborons avec des chercheurs spécialisés dans l’évolution moléculaire en particulier pour tenter de reconstruire l’ordre d’acquisition de caractères spécifiques de la fleur, ce qui pourra nous permettre d’identifier le groupe de gymnospermes éteint duquel avaient émergé les plantes à fleurs. Cette objective correspond à l’une des plus grandes questions ouvertes de la biologie de l’évolution, souvent appelée le "mystère abominable de Charles Darwin".