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Why plants ? Pourquoi et comment étudier et admirer les plantes à fleur.

Le laboratoire vous invite à suivre ses activités de recherches et d’enseignement consacrées à des espèces aussi diverses que la rose, le pétunia, le mais, l’arabette, l’archaïque Amborella et bien d’autres. Ces plantes à fleurs soulèvent des questions souvent insoupçonnées, reliant la science à la société. L’Institut Michel Serres pour les ressources et les biens publics, issus de ce laboratoire, s’emploie à y répondre.

On parle de sécurité / souveraineté alimentaire, énergétique, environnementale …
Les ressources végétales sont incontournables et irremplaçables dans ce que l’on appelle dans le jargon des sphères politiques la KBBE, la « knowledge-based bioeconomy ». Consulter à ce propos...

Les plantes à fleur ont structuré, depuis 250 millions d’années (c’est donc récent dans l’histoire de la terre), des écosystèmes extraordinairement sophistiqués avec production primaire de biomasse (souvent extravagante) pour des chaines alimentaires complexes et efficaces. Elles permettent à ce titre l’existence de civilisations humaines élaborées (agriculture, culture, paysage, … jusqu’aux nanotechnologies). Pour en savoir plus...

Donc, cette ressource, en apparence banale, est aujourd’hui la matrice et le moteur de la vie sur la terre ferme. Et plus largement, le socle des fonctions et des services des écosystèmes (cycles C, N, eau, l’énergie, captation de CO2, purification de l’air, de l’eau, fertilité des sols, voir la biodiversité elle-même).

Les plantes savent tout faire.

On dirait « Slow life », mais tout cela reste bien relatif, car leur efficacité énergétique, leurs caractéristiques productives, mécaniques etc sont redoutables dans des conditions d’environnement données. Les plantes forment et structurent les sols, fournissent nourriture, fourrage, matériaux de construction, fibres, énergie (sources fossiles et nouveaux bio-carburants), la production de molécules bioactives (pharma et cosmétique), la bio-rémédiation (nettoyer des sols pollués) et, plus récemment, tout le reste : bio-raffinage ou bio-conversion.

Comment font-elles ?

Nos formations et nos laboratoires travaillent sur la question. Voici quatre pistes.

(1) La croissance des plantes permet des rendements sans pareil, l’arme absolue de la productivité biologique par la biomasse. Cette biomasse sort des usines cellulaires que l’on appelle « méristèmes ». Pour en savoir plus...

(2) Les plantes sont, biomasse aidant, des tampons et des réservoirs dans les écosystèmes pour l’eau, les matières organiques agissant comme des « liants » des sols, puits de CO2, source d’O2. Par exemple...

(3) Les plantes sont des usines physico-chimiques et métaboliques.
Les plantes sont des capteurs solaires constants et puissants. Comment ne pas s’en inspirer pour la 3e révolution énergétique ? En apparence, le rendement photosynthétique est faible, en moyenne 2% de l ‘énergie solaire incidente est converti. Booster le système s’accompagne d’effets auto-toxiques. Ce « profit » à un chiffre suggère à nos banquiers de faire rentrer la finance et l’économie dans les règles d’organisation (dont les fonctions et les services) des écosystèmes. Pour aller plus loin...

Il y a aussi dans ces usines les lignes de production des protéines, sucres, lipides (à commencer par notre pain quotidien), plus les 250,000 métabolites, dit secondaires, qui font le bonheur en médecine et pharmacie, phyto-cosmétique, parfumerie, industrie des substances bioactives non-médicales, etc. Pour comprendre parfums et fleurs...
nous travaillons avec les collègues de Saint Etienne.

(4) Les plantes ont une étonnante capacité à produire de la diversité et des adaptations environnementales subtiles jusqu’à des ruses extrêmes.Pour en savoir plus...

Mais enfin, c’est quoi une fleur, souvent source de toutes ces choses ? Mystère : abominable pour Darwin. Plus pour longtemps. Avec Goethe, Darwin serait étonné de voir nos découvertes depuis une 15e d’années.

Pas surprenant que le système-plante soit une source d’inspiration pour l’économie et la société de d’aujourd’hui et de demain. Donc, comprendre comment les plantes fonctionnent est une question d’assurance-vie collective.
Les slogans du jour comme « Protéger ou sauver la planète / la nature » ? Hors sujet : les plantes ne sont pas à une démesure humaine-près. Mais ce n’est pas une raison de ne pas les respecter et les aimer, en tenant compte de leurs rythmes et fantaisies.

Pour participer à cette aventure, c’est maintenant au RDP à l’ENS de Lyon !

Octobre 2014
Ioan Negrutiu, Olivier Hamant