Les cadrans
sphériques ou coniques, de par leur forme concave, ne pouvaient indiquer
l'heure qu'aux personnes qui les consultaient de très près. On conçut par
suite l'idée de cadrans plans que l'on pouvait apercevoir de beaucoup plus
loin. Selon Vitruve, c'est Aristarque de Samos qui construisit le premier
cadran de ce genre, en même temps que son cadran hémisphérique, et on le
désignait sous le nom de discus in planitia. Ici encore le problème qui
consiste à. diviser, en douze parties, le chemin que l'ombre décrit entre
le lever et le coucher du soleil n'est pas facile à résoudre, parce que
l'ombre se déplace sur une surface plane avec une vitesse variable, plus
lente à midi que le soir elle matin. Il s'agit en somme de tracer sur un
plan les intersections obliques de la surface du cône engendré par le regard
d'un observateur suivant le soleil dans sa marche diurne. Par suite, les
cadrans plans supposent une science assez précise des propriétés des surfaces
coniques, et aussi, en dépit du témoignage de Vitruve, est-on porté à penser
que les cadrans plans ne furent imaginés qu'après les cadrans coniques,
Ces appareils pouvaient être placés diversement par rapport à l'équateur
et à l'axe du monde. Les uns étaient horizontaux, d'autres verticaux ou
déclinants. Ils portent tous des lignes horaires qui sont des droites, de
direction très variable, Ainsi les anciens appelaient carquois (pharetra}
le cadran vertical exposé au Midi et au Nord, parce que les lignes horaires
rappellent alors les flèches qui sortent d'un carquois; du nom de hache
(pelecinum) les cadrans déclinants du Sud-Est ou du Sud-Ouest, parce que
les lignes horaires et les lignes des solstices dessinent vaguement le contour
d'une hache à double tranchant. S'il faut en croire Vitruve, chacune de
ces combinaisons avait eu son inventeur. Patroclès avait imaginé le pelecinum
et Apollonios la pharetra.
Ce cadran dièdre est construit pour la latitude de 36° 43' 27" |