L'astrolabe

I Introduction... 3

I Histoire. 3

II Différents types 3

III Le système de représentation. 3

II L'astrolabe planisphérique.. 4

I Intérêt d’une carte respectant les angles sur une carte de la terre. 4

II Projection stéréographique plane équatoriale de pôle Sud. 4

III Projections de cercles particuliers dans la projection stéréographique. 5

III Construction du tympan... 7

I Projection des cercles verticaux passant par Zénith et Nadir 7

II Projection des demi-cercles horaires (demi-cercles passant par N et S) 8

III Projections des cercles de hauteur (sur l’hémisphère nord) 9

IV Tracé des maisons astrologiques 10

V Projections des cercles de hauteur (sur l’hémisphère sud) 10

IV Tracé de l’araignée.. 11

I Tracé des cercles d’égale déclinaison (sur l’hémisphère nord) 11

II Projections de cercles particuliers 11

III Projections des étoiles principales 11

IV Graduation du pourtour de l’araignée. 11

V Graduations supplémentaires de l’araignée. 12

VI Tracé des cercles d’égale déclinaison (sur l’hémisphère sud) 12

V Utilisation de l’astrolabe.. 13

VI Trigonométrie sphérique.. 14

I Historique. 14

II Relations dans un triangle sphérique. 14

VII De l’astrolabe à la carte du ciel.. 16

VIII Tracé des heures de prières. 17

IX L’ASTROLABE UNIVERSEL.. 18

I Historique et principe de l’astrolabe universel 18

II Exemples d’utilisation à Lyon f = 46°N (exercices 2 à 8) 19

X Bibliographie.. 20


Chapitre

1


I Introduction

I Histoire

Instrument de calcul inventé par Hipparque (astronome grec du 2ème siècle avant J.C.) permettant d’établir les relations entre la position des étoiles et le temps. Son développement par les Arabes fut lié aux nécessités du culte pour connaître les heures de lever et coucher du soleil, de son passage au méridien et à une hauteur donnée l’après midi (pour fixer les heures des prières).

Le plus ancien instrument date de l’an 315 de l’Hégire (927-928 ap. J.C.) et se trouve au Musée National du Koweit. Des exemplaires du 16ème et du 17ème siècle se trouvent au Musée des Arts et Métiers à Paris.

II Différents types

Il existe différents types d’astrolabes (sphérique, plan équatorial, plan universel) mais le plus courant est l’astrolabe plani-sphérique qui est une projection plane équatoriale de pôle sud de la sphère céleste.

III Le système de représentation

1 Le problème de la représentation

Le problème de réaliser une carte c’est à dire de faire correspondre les points d’une sphère  à ceux d’un plan date de l’Antiquité. Aucune solution respectant partout à la fois surfaces, angles (La sphère étant une surface non développable) ne peut être trouvée à ce problème.

La méthode la plus ancienne consiste à projeter l’image de la sphère terrestre ou céleste sur une feuille plane (projection planisphérique), roulée en cylindre (projection cylindrique) ou en cône (projection conique).

2 Le projecteur

Il peut-être au centre (projection centrale), à l’infini (projection orthographique) ou être un des points de la sphère (projection stéréographique ou projection d’Hipparque qui vécut vers 150 avant J.C.).

Certaines projections respectent les surfaces (projections équivalentes), d’autres conservent les angles (projections conformes). De nombreuses représentations modernes utilisant l’ordinateur ne sont ni équivalentes, ni conformes.


Chapitre

2


II L'astrolabe planisphérique

I Intérêt d’une carte respectant les angles sur une carte de la terre

1 Gerardus Mercator

Gerhard Kremer né en Flandres 1512, mort à Duisbourg 1594

Il réalise une carte de Terre Sainte (1537), du monde (1538), des Flandres (1540), du globe (1540), de la sphère céleste (1551), carte de “Mercator” (1569), projection cylindrique déformée pour obtenir une représentation conforme.

2 Principe

Depuis l’introduction de la boussole dans la navigation on dirigeait les navires suivant une route, appelée loxodromie, coupant les méridiens à angle constant. Ainsi pour aller d’un point A à un point B, il suffit de déterminer le cap à prendre et de le suivre pendant tout le voyage à l’aide de la boussole.

Pour se rendre compte de la position du navire il faut pouvoir tracer simplement sur la carte le chemin parcouru: la carte la plus intéressante serait alors une carte dont la loxodromie serait représentée par le segment de droite AB.

Pour cela il faut que les angles soient conservés. Les angles sont conservés si un petit cercle de la sphère est transformé en un petit cercle du plan, c’est à dire si les dilatations de longueurs en un point sont les mêmes dans toutes les directions.

La représentation de Mercator part d’une projection cylindrique (dilatant donc les parallèles en 1/cosf, si la latitude est f) et l’on dilate ensuite les méridiens en 1/cosf pour que les dilatations des parallèles et des méridiens soient les mêmes. Les longueurs ne sont par conséquent plus respectées ni les surfaces.

II Projection stéréographique plane équatoriale de pôle Sud

1 Historique

La projection d’Hipparque (150 av J.C.) est décrite par Ptolémée (2ème siècle ap. J.C.)

2 Principe

Soit la sphère céleste, N le pôle céleste Nord, S le pôle céleste Sud.

À une étoile E, on fait correspondre l’étoile e, point d’intersection de ES avec le plan équatorial.

La projection du cercle équatorial sera lui-même, la projection e d’un astre E de l’hémisphère nord sera située à l’intérieur du cercle équatorial, la projection e’ d’un astre E’ de l’hémisphère Sud sera à l’extérieur.

3 Intérêt de ce type de carte

1) conservation des angles donc de la forme des petites constellations

2) la projection d’un grand cercle de la sphère est un grand cercle du plan (P)

tous les cercles de coordonnées sont transformés en cercles sur la carte: elle est facile à tracer

*

III Projections de cercles particuliers dans la projection stéréographique

1 Projection des cercles passant par N et S

Ce sont les cercles méridiens d’égale ascension droite: les images sont des droites passant par O

2 Projection des cercles parallèles au plan de projection (P)

Les cercles parallèles ont pour image des cercles concentriques de centre O

Un point E se trouvant à l’intersection d’un cercle parallèle de déclinaison q et d’un 1/2 cercle méridien d’ascension droite a se trouvera en projection à l’intersection d’une demi-droite et d’un cercle.

Soit a le rayon de la sphère céleste: OE=  a

OH=asinq      HE=acosq      Oe/HE= SO/SH d’où          Oe=acosq * a/(a+asinq) = acosq/(1+sinq) = atg(p/4-q/2)

On peut aussi dire directement Oe= atg((p/2-q)/2) = atg(p/4-q/2) car l’angle inscrit en S dans le triangle HSE vaut la moitié de l’angle au centre en O dans le triangle HO

3 Projection (g) d’un cercle quelconque (G)

Soit le cercle (G) de centre H et E un point du cercle. Soit (g) la projection de (G) sur (P)

Soit la droite perpendiculaire au cercle (G) et tangente à la sphère. Elle coupe la droite OH en un point T, et TE se projettera en te sur le plan de projection. Pour un point E’, la projection de TE’ donnera te’.

Or la projection stéréographique conserve les angles, donc la projection d’une normale à (G) est une normale à (g). La projection (g) de (G) est donc une courbe dont toutes les normales passent par un point fixe t. Seul le cercle centré en t convient: (g) est donc ce cercle centré en t.

Pour construire ce cercle, on fait pivoter dans le plan de la feuille de tracé

* le plan SET  * le plan (P) de projection      Alors on obtient E projeté en e et E’ projeté en e’

· Cas particulier d’un cercle passant par O

Soit un cercle passant par O d’inclinaison e par rapport au plan (P)

Le centre t du cercle projeté se trouve en traçant la droite passant par S parallèles aux tangentes en E et E’

Donc Ot = atge                     r = St = a/cose


Chapitre

3


III Construction du tympan

I Projection des cercles verticaux passant par Zénith et Nadir

Soit un lieu à la latitude  f

· projections déterminées graphiquement

Un vertical est un demi-cercle passant par zénith et nadir du lieu, repéré par son azimut A par rapport au méridien céleste Sud NS.

Les projections de Ze et Na étant z et n, la projection du vertical est donc un cercle passant par n et z.

De plus la projection du méridien Nord Sud est Os.

En Ze le vertical Ze-Na fait l’angle A avec le méridien N-S; en z projection de Ze les projections du vertical et du méridien feront aussi l’angle A, ce qui permet de trouver le centre w.

· projections déterminées par le calcul

Oz=atg(p/4-f/2) et On=acotg(p/4-f/2) donc nz = atg(p/4-f/2) + a/tg(p/4-f/2)= 2a/cosf

tg A= Iz/wI  donc wI = Iz / tgA=a/cosftgA et le rayon du cercle cherché vaut R(A)=wz= Iw/cosA=a/cosfsinA

On peut ainsi tracer tous les verticaux à partir de leur centre w en faisant varier l’azimuth A de 0° à 180°

· Pour la latitude f = 45°

Pour construire un astrolabe tenant sur un format A4, on prend      a=5

Oz = atg(p/4-f/2) = 2,032  Iz = a/cosf = 7,071   Iw= 7,071/tgA           R(A) = 7,071/sinA

Les graduations en azimut vont de 0° (Sud), 90° (Ouest), 180° (Nord), 270° (Ouest) à 360°

II Projection des demi-cercles horaires (demi-cercles passant par N et S)

1 Les projections

ce sont des demi-droites passant par O

2 Les graduations

On sait que l’angle horaire représente l’angle entre le demi-méridien céleste et le méridien sud avec un choix d’unité d’angle appelé l’heure valant 15°. L’angle horaire du méridien Sud est H=Oh, celui de l’Ouest 18h, celui du Nord 12h, celui de l’Est 6h.

Le pourtour du tympan sera gradué en H +12heures (Temps solaire moyen)

Le choix de H +12 heures est fait pour que lorsqu’un astre passe au méridien la valeur lue soit 12h et non 0h.

Le sens de graduation est       - positif si l’observateur est au dessous de (P)

                                               - rétrograde si l’observateur est au dessus de (P)

III Projections des cercles de hauteur (sur l’hémisphère nord)

Soit E E’ un cercle de hauteur h

Soient e et e’ leurs projections et t le centre du cercle projeté

· Position du centre t

Oe’= atg((f-h)/2)                  Oe= atg((p-f-h)/2)=acotg((f+h)/2)

Ot(h)= Oe - ee’/2 =(Oe-Oe’)/2 =a(tg(p-f-h)/2 - tg(f-h)/2)/2 = acosf/(sinh +sinf)

· Rayon du cercle projeté

R(h)= (Oe+Oe’)/2=a(tg(p-f-h)/2 + tg(f-h)/2)/2  = acosh/(sinh +sinf) = a/2[ cotg((f+h)/2)+tg((f-h)/2)]

· Tracé du cercle horizon: h=0

Position du centre du cercle horizon: Ot(h=0)= acotgf

Rayon du cercle horizon: R(h=0)= a/sinf

IV Tracé des maisons astrologiques

Chaque maison est limitée par un cercle passant par les points Nord et Sud de l’horizon, faisant l’angle K= -90° (I-XII), -60° (XII-XI), -30° (XI-X), 0°(X-IX) avec le cercle méridien

Les projections sont donc des cercles passant par n et s, et dont les tangentes au méridien en n et s font les angles K=-90°, -60°, -30°, 0°

Le rayon du cercle horizon étant a/sinf, les rayons seront a/(sinf*sinK)

Les distances du centre au méridien seront a/tgK*sinf

V Projections des cercles de hauteur (sur l’hémisphère sud)

Soit E E’ un cercle de hauteur h

Soient e et e’ leurs projections et t le centre du cercle projeté

· Position du centre t

Oe’= atg((p-(h-f))/2)=acotg((h-f)/2)                     Oe=atg((h+f)/2)

Ot(h)= Oe + ee’/2 =(Oe’+Oe)/2 =a{tg{(p-(h-f))/2} + tg{(h+f)/2}}/2 = acosf/(sinh -sinf)

· Rayon du cercle projeté

R(h)= (Oe’-Oe)/2= a{tg{(p-(h-f))/2} - tg{(h+f)/2}}/2 = acosh/(sinh -sinf)

· Tracé du cercle horizon: h=0

Position du centre du cercle horizon: Ot(h=0)= -acotgf

Rayon du cercle horizon: R(h=0)= a/sinf


Chapitre

4


IV Tracé de l’araignée

I Tracé des cercles d’égale déclinaison (sur l’hémisphère nord)

Nous avons vu: r=atg(p/4-q/2) et avec a = 5

II Projections de cercles particuliers

* L’équateur se projette en lui-même

* Les tropiques sont tracés en utilisant les formules de I.5. avec

F                  q = +e= +23°27’ (Tropique du Cancer)

F                  q = -e = -23°27’ (Tropique du Capricorne)

* L’écliptique se projette en un cercle tangent aux deux tropiques.

Son rayon est r = a/cose et Ot = atge (avec a=5, r=5,450 et Ot = 2,168)

III Projections des étoiles principales

On peut fabriquer un index appelé alidade gradué en déclinaison q de +90° à par exemple -30°. À l’aide des graduations en déclinaison q et des graduations en ascension droite a on porte sur l’araignée les étoiles souhaitées.

IV Graduation du pourtour de l’araignée

L’intersection avec l’équateur céleste donne les points g et g’. On appelle g celui qui sera pris pour origine des ascensions droites et on gradue en ascension droite a de 0 à 24H dans le sens

F                  - rétrograde si l’observateur est à l’intérieur de la voûte céleste

F                  - positif si l’observateur est à l’extérieur de la voûte céleste

V Graduations supplémentaires de l’araignée

1 Temps solaire vrai Hsv=angle horaire du soleil au lieu d’observation

Le soleil parcourt à vitesse non constante l’écliptique en 365,2422... jours (soit a0 son ascension droite). On peut donc diviser le pourtour de l’araignée en 364,2422 parties inégales et graduer chaque jour de l’année en face de l’ascension droite du soleil à 0h00 T.U. ce jour. D’une année sur l’autre ces graduations se déplacent un peu (car l’équinoxe a lieu entre le 20 et le 21 mars, c’est à dire que le 21 mars à 0h00 T.U. le soleil vrai n’est pas chaque année à l’ascension droite 0h00). Le 1er janvier à 0h00 T.U. l’ascension droite du soleil est en moyenne18h43. On peut corriger le faible écart pour une année donnée avec des tables (voir carte Sirius). On doit également faire une correction de fraction de jour correspondant à l’heure d’observation. (Nous ne ferons pas ces corrections)

2 Temps solaire moyen:  Hsm = Hsv + E

Le temps solaire moyen correspond au temps solaire vrai "corrigé de ses irrégularités " (angle variant linéairement en fonction du temps de la mécanique). C’est une entité échappant à l’observation directe et dont la définition suppose la connaissance préalable des mouvements de rotation et de translation de la Terre. Les valeurs du terme correctif E, terme appelé équation du temps, se lisent pour chaque jour de l’année dans des éphémérides ou sur une courbe.

 On calcule E=-3mn le 1er janvier. On divise le pourtour de l’araignée en 364,2422 parties égales correspondant au temps solaire moyen et on fait coïncider la graduation du 1er janvier avec l’ascension droite 18h40.

3 On peut aussi

diviser l’écliptique en 360° représentant la longitude géocentrique du soleil

VI Tracé des cercles d’égale déclinaison (sur l’hémisphère sud)

            D’après la formule : r=atg(p/4 + q/2) et avec a = 5


Chapitre

5


V Utilisation de l’astrolabe

1 Position du soleil moyen le ...

2 Heure de lever du soleil et azimuth le ...

3 Durée du jour le ...

4 Durée des crépuscules

F                 civil (h=-6° sous l’horizon): par temps clair les planètes et les étoiles de première grandeur sont visibles

F                 nautique (h=-12° sous l’horizon): les étoiles de deuxième grandeur sont visibles, horizon encore discernable

F                 astronomique (h=-18° sous l’horizon): les étoiles de sixième grandeur sont visibles, il fait nuit

Le calcul de l’angle horaire donnerait cosH=(sinh-sinfsind)/cosfcosd

où h hauteur, f latitude, d déclinaison

Pour f=45°, Équinoxes: d=0° (32mn, 1h06, 1h39), 21 juin: d=23° (39mn, 1h28, 2h34), 21déc d=-23° (35mn, 1h02, 1h49)

5 Jour du plus petit crépuscule

Le jour du plus petit crépuscule, la déclinaison d du soleil est donnée par par sind=sinftgh/2, h hauteur choisie sous l’horizon; on en déduit le jour puis la durée de ce crépuscule.

Problème résolu pour la première fois par Nunez (1492-1517), géomètre portugais

6 Hauteur du soleil lors du passage au méridien le ...

7 Heure

F                 à laquelle votre ombre est égale à votre hauteur le ...

F                 à laquelle votre ombre est égale à votre hauteur plus la longueur de votre ombre à midi le ...

F                 à laquelle Antarès culmine le …

F                 à laquelle se lève la lune qui se trouve à l’ascension droite ....

8 Angle sous lequel le soleil se couche

La projection conservant les angles, on peut mesurer au rapporteur l’angle écliptique-horizon au coucher du soleil


Chapitre

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VI Trigonométrie sphérique

I Historique

Hipparque (vers 150 av J.C.): parait le premier inventeur de la trigonométrie sphérique (“art de trouver les parties inconnues d’un triangle tracé sur une sphère par le moyen de celles que l’on connait”)

Ménélaüs (vers 80 av J.C.): Une traduction latine des ”Sphériques” nous est parvenue mais le traité “Sur les cordes” est seulement évoquée par d’autres auteurs

Ptolémée (vers 150 ap.J.C.): laisse dans l’Almageste un traité complet de trigonométrie rectiligne et sphérique, le seul qui nous soit parvenu directement des Grecs.

Albategni (877-929): substitue la notion de sinus à celle de corde et fait connaître la formule fondamentale de trigonométrie sphérique: sina/sinA = sinb/sinB = sinc/sinC

II Relations dans un triangle sphérique

C'est un triangle formé d’arcs de  grands cercles de la sphère

Triangle sphérique: dans le triangle ABC tracé sur la sphère de rayon 1, les cotés a, b, c, sont inférieurs à p

1 Groupe de Gauss (Figure 1)

cosa = cosb*cosc + sinb*sinc*cosA    * sina*sinB = sinb*sinA         * sina*cosB = cosb*sinc - sinb*cosc*cosA

2 Coordonnées horizontales

hauteur h                    azimut A (Sud A=0°, Ouest A=90°, Nord A=180°, Est A=270°)

3 Coordonnées équatoriales:

d déclinaison et a ascension droite

H angle horaire (repérage par rapport au méridien sud)

demi-plan vertical zénith: Sud H= 0h, puis + vers l’Ouest H=6h, 12h (Nord),18h (Est)

A azimut

4 Relations entre coordonnées horizontales et équatoriales (Figure 2)

On place le zénith en B, le pôle en A, une étoile en C et les relations de Gauss deviennent

cos(p/2-h) = cos(p/2-d)cos(p/2-f) + sin(p/2-d)*sin(p/2-f)*cosH

sin(p/2-h)*sin(p-A) = sin(p/2-d)*sinH

sin(p/2-h)*cos(p-A) = cos(p/2-d)*sin(p/2-f)- sin(p/2-d)*cos(p/2-f)*cosH

sinh = sinf*sind + cosf*cosd*cosH

cosh*sinA = cosd*sinH

cosh*cosA = - cosf*sind + sinf*cosd*cosH

5 Relations entre coordonnées équatoriales et écliptiques (Figure 3)

On place le pôle de l’écliptique en A, le pôle céleste Nord en B, une étoile en C

cos(p/2-d) = cose*cos(p/2-b) + sin(e)*sin(p/2-b)*cos(p/2-l)

sin(p/2-d)*sin(p/2+a) = sin(p/2-l)*sinH

sin(p/2-d)*cos(p/2+a) = cos(p/2-b)*sine- sin(p/2-b)*cose*cos(p/2-l)

sind = cose * sinb + sine * cosb * sinl

cosd * cosa = cosb * cosl

cosd * sina = - sinb * sine + cosb * cose * sinl

cos(p/2-b) = cose*cos(p/2-d) + sine*sin(p/2-d)*cos(p/2+a)

sinb = cose*sind - sine*cosd*sina


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VII De l’astrolabe à la carte du ciel

1 De la projection stéréographique de l’astrolabe à la carte du ciel

Sur l’araignée de l’astrolabe les cercles d’égale déclinaison sont donnés par la formule I.5.: r=atg(p/4-q/2). Les cercles s’élargissent considérablement à la périphérie et les constellations de l’horizon nord sont très petites par rapport à celles de l’horizon Sud. Pour remédier à cette disproportion on choisit, pour des écarts égaux en déclinaison, de faire des cercles équidistants.

2 Comment tracer la ligne d’horizon sur la carte du ciel ainsi modifiée

Les relations entre coordonnées horizontales et équatoriales deviennent pour l’intersection de l’horizon (hauteur h=0) avec la courbe de déclinaison d, à la latitude f=45°

cosH = - tgftgd= - tgd

sinA =  sinHcosd  et cosA = -sind/cosf= -1,414sind

3 Comment graduer la ligne d’horizon en azimut

On inverse les formules et pour A donné

on trouve d = Arcsin(-cosA*cosf) = Arcsin(-0,707cosA) et H= Arcsin(sinA/cosd) ou cosH = - tgftgd = - tgd

4 Comment tracer la ligne Est - Zénith - Ouest

Pour l’azimuth A= 90°, on trouve d puis H, et on fait de même pour A= 270°

Pour A=90° on trouve H= arcos (tgd/tgf)

5 Figures et tableaux (Ils sont donnés pour la latitude f=45°)


Chapitre

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VIII Tracé des heures de prières

1 Tracé des heures de prières de midi et de l’après-midi (d'après Al-Biruni)

2 hmidi = 90 - f + d

1 - cosH = (sinhmidi - sinh)/(cosfcosd)

H = 1 - (sinhmidi-sinh)/(cosfcosd)

3 Prière de l’après-midi

cotan(h )= cotan(hmidi) + 1

h = ATAN (tanhmidi/(1 + tanhmidi))

4 Prière de midi

cotan(h)=cotan(hmidi) +0,25

h=ATAN(tanhmidi/(1 + 0,25*tanhmidi))


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IX L’ASTROLABE UNIVERSEL

I Historique et principe de l’astrolabe universel

1 L’astrolabe

Instrument de calcul inventé par Hipparque (astronome grec du 2ème siècle avant J.C.) permettant d’établir les relations entre la position des étoiles et le temps. Son développement par les Arabes fut lié aux nécessités du culte pour connaître les heures de lever et coucher du soleil, de son passage au méridien et à une hauteur donnée l’après midi (pour fixer les heures des prières). Le plus ancien instrument date de l’an 315 de l’Hégire (927-928 ap. J.C.) et se trouve au Musée National du Koweit. L’astrolabe le plus connu est celui qui utilise une projection plane équatoriale de pôle sud de la sphère céleste mais qui nécessite un tympan pour chaque latitude (projection des coordonnés locales de l’observateur)... Voir C.C. n° 47 et 48

2 Les créateurs de l’astrolabe universel

‘Ali b. Khalaf (Tolède vers l’an 1000)

“... il est bien connu que l’astrolabe  conventionnel a besoin d’un tympan pour chaque latitude. Je me suis demandé comment faire un instrument qui serait valable pour toutes les latitudes afin de supprimer le travail ingrat de graver les tympans. En y réfléchissant, il s’est trouvé que j’ai compris comment pouvoir faire un instrument qui n’aurait pas plus d’un tympan et d’une araignée. Je lui ai donné le nom d’horizon universel, je l’ai dédicacé à mon seigneur le roi de Tolède Ma’mun et j’ai fait ce livre ...”

al-Zarqalluh (Tolède 1029 - Cordoue 1100)

al-Zarqalluh, appelé Azarchiel en Occident médiéval latin, ramène le tympan à une simple règle muni d’un curseur glissant à angle droit

3 Principe de l’astrolabe universel

Il s’agit d’une projection stéréographique de pôle g ou g’ sur le colure des solstices.

La projection stéréographique étant conforme (conserve les angles), les projections des cercles horaires et des parallèles célestes seront des cercles (Voir l’annexe TRACÉ DE L’ASTROLABE).

Les étoiles d’ascension droite 0h à 6h et 18h à 24h sont projetées avec le pôle g, les étoiles d’ascension droite 6h à 18h avec le pôle g ’ .

Un horizon d’une latitude quelconque f est projeté en une droite inclinée de f sur l’équateur céleste; les cercles de hauteur et les cercles d’azimut auront même type de projection que les cercles de déclinaison et d’angle horaire (Voir l’annexe SYSTÈME DES COORDONNÉES de L’ASTROLABE).

La régula est graduée en coordonnées écliptiques avec des intervalles de 1° et des séparations tous les 30° correspondant aux signes du Zodiaque. Lorsque l'on place la régula le long de l’écliptique, on vérifie que chaque signe correspond à deux heures en ascension droite.

Astrolabe ci-joint

L’astrolabe tracé ci-joint est inspiré de l’astrolabe d’Arsénius (vers 1550): il comprend une réglette muni d’une deuxième réglette de longueur moitié de la précédente sur laquelle est articulée un bras prolongé d’une autre pièce (les deux pièces articulées forment “le brachiolus”). L’ensemble permet par simple rotation de passer des coordonnées équatoriales aux coordonnées écliptiques ou aux coordonnées horizontales (Voir l’Annexe MAQUETTE DE L’ASTROLABE)

II Exemples d’utilisation à Lyon f = 46°N (exercices 2 à 8)

1 Coordonnées équatoriales  → Coordonnées écliptiques

Exemple pour Capella: a=4h46   d=-45°07’ Aligner la régula avec l’écliptique, pointer Capella avec le brachiolus, faire tourner l’ensemble pour aligner régula avec l’équateur EE’: lire l=80°   b=23°

2 Problème inverse: Coordonnées écliptiques → Coordonnées équatoriales

Aligner la régula avec l’équateur EE’ et pointer les coordonnées écliptiques données; on fait tourner la régula pour l’aligner sur l’écliptique et on lit les coordonnées du point trouvé qui sont les coordonnées équatoriales cherchées.

3 Quelles sont les étoiles circumpolaires

Ce sont les étoiles qui lors de leur mouvement diurne ne rencontrent pas l’horizon de Lyon: on trouve qu’elles doivent avoir une déclinaison supérieure à 46°

4 Hauteur de culmination d’Arcturus (a = 14h13   d = 19°26’)

On place la régula sur l’horizon de Lyon; on suit la trajectoire d’Arcturus sur la courbe de déclinaison d=19° jusqu’au méridien, on pointe le brachiolus sur le point trouvé dont on trouve la hauteur en amenant la régula sur EE’: h=66°

5 Valeur de la déclinaison d d’une étoile qui culmine à Lyon: On lit d=44°

Durée de la trajectoire de Véga au dessus de l’horizon

On lit en quel point Véga intercepte l’horizon de Lyon: H=9 h30, Azimuth= 145° Est;durée= 19h

6 Heure de coucher du soleil et son azimut un jour donné

Par exemple le 21mai

On lit dsoleil = 20°, on trouve Tlever = 12+7h20 = 19h20, Azimutcoucher = 117°

Trouver l’heure et la date connaissant la hauteur et l’azimut du soleil

Par exemple à Lyon on mesure pour le soleil h=42°, AzOuest=58°

On indique le point (h=42°, Az=58°), la régula étant alignée sur EE’; on la fait tourner pour la mettre sur l’horizon de Lyon, on trouve que le soleil doit avoir une déclinaison dsoleil = 10°; en alignant la régula sur l’écliptique on trouve deux longitudes écliptiques: le 15 avril ou le 30 août. L’observation a eu lieu à 2h40 avant ou après midi

7 Trouver la hauteur et l’azimut du soleil, connaissant le jour et l’heure

Par exemple le 21 février à 15h

On lit d= -12° ; on pointe avec le brachiolus puis on fait pivoter la régula sur EE’: on lit h= 20°, Az= 48°


Chapitre

9


X Bibliographie

F                 Cahiers Clairaut n ° 47 et n ° 48

F                 Traité de l’astrolabe                 Edition Alain Brieux (épuisé)      Henri Michel

F                 Cadrans solaires et astrolabes   I.R.E.M. de Limoges, 123 Av Albert Thomas 87 000 Limoges

F                 Astronomie, méthodes et calculs          Masson                                    A. Acker et C. Jaschek

F                 Astronomie générale               Éditions A. Blanchard                André Danjon

F                 Les cadrans solaires                 Éditions Oberlin                                   René R. J. Rohr

F                 L’astrolabe                 Association Française de Topographie    Raymond d’Hollander

F                 http://astrolabes.org/astrolab.htm       de nombeux liens avec d’autres sites