L'analyse des
formules florales et
des diagrammes floraux
des mutants montre que :
- ils se
répartissent en trois classes : A,
B et C
- ce sont
des mutants homéotiques
- pour
chaque classe, ce sont deux verticilles adjacents qui sont affectés.
D'où
l'idée que chaque classe de gène homéotique
doit être exprimée dans deux verticilles adjacents.
La technique
de l'hybridation in situ
permet de visualiser l'expression des gènes de classe A,
B ou C.
Ces gènes s'expriment dans deux verticilles adjacents, différents
selon la classe du gène : A = 1 + 2,
B = 2 + 3, C
= 3 + 4. Ces gènes s'expriment très tôt
au cours du développement de la fleur : dans les primordia
du méristème
floral.
Les trois activités
codées par les trois classes de gènes déterminent
quatre identités différentes. Comment ? Par combinatoire
: A = sépale
(S), A + B
= pétale (P), B
+ C = étamine
(E), C = carpelle
(C) .
Enfin, les
activités A et C
s'excluent mutuellement. Quand le gène de classe A
est muté, l'expression du gène de classe C
envahit le territoire où A s'exprime
normalement, et vice versa.
L'ensemble
des ces résultats est appelé "modèle ABC".
Les doubles
et triples mutants permettent de valider ce modèle.