Archéologie moléculaire : historique de la discipline


L’histoire de l’ADN ancien (ADNa), commence au milieu des années quatre-vingt lorsque deux équipes reportent consécutivement l’extraction d’ADN de fossiles. L’un était un animal disparu de la surface du globe depuis plus d’un siècle, le quagga, l’autre une momie égyptienne, datant du Vème siècle avant Jésus-Christ.

 

 

Si la preuve était faite que l’ADN pouvait résister aux ravages du temps, on pouvait encore douter de l’utilité et de la portée de ces études. Dans les deux cas en effet, les fossiles étudiés avaient connu des traitements particuliers juste après leur mort pour minimiser leur dégradation. Le quagga avait été taxidermisé pour être exposé sous son plus beau jour dans les collections des musées, et les rites funéraires égyptiens servaient à rendre les corps des morts… éternels.

Le Quagga

Le Quagga

Or, la très grande majorité des fossiles répandus dans les gisements Quaternaires n’ont pas bénéficié de telles conditions de conservation : bien souvent l’ADN, s’il était présent, restait à l’état de traces.

Ainsi, le clonage par transformation bactérienne, seule technique d’amplification du matériel génétique alors disponible, et très exigeante quant au matériel source, ne permettait pas d'extraire et d'étudier l'ADN de fossile. L’enthousiasme alors naissant pour l’étude du matériel génétique du passé allait-il avorter in utero ? Non, puisque dans le même temps était mise au point la technique d’amplification de l’ADN par PCR (Polymerase Chain Reaction) ; la possibilité d’amplifier en plusieurs centaines de milliers de copies une seule molécule d’ADN de départ semblait venir à point. L’enthousiasme naissant pour les séquences du passé avait trouvé son outil de prédilection et les études de paléogénétique allaient pouvoir se multiplier.

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