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Parcours et carrières : la transition écologique incarnée par nos Alumni

Venez échanger avec des anciens élèves
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La rencontre Parcours et carrières était consacrée, ce 17 novembre, à la transition écologique. Sept Alumni étaient présents pour faire part de leurs parcours et partager leurs expériences avec les élèves et étudiants de l'École.


« Partager des parcours de formation, des expériences, est l’un des buts des rencontres Parcours et Carrières » comme l’indique la vice-présidente des études, Emmanuelle Boulineau. Elle ne cache pas son plaisir de retrouver enfin cette manifestation en présentiel et, qui plus est, sur le thème de la transition écologique.
Comme elle le souligne aussitôt, cette thématique irrigue effectivement beaucoup d’événements de l’École : « La Transition écologique est un axe clé de l’École et un thème récurrent de ses événements. Il est vrai que l’année a débuté avec le DHC de Dennis Meadows et que beaucoup d'événements sont à venir notamment la semaine extra-curriculaire ».

Pablo Jensen, chargé de mission Transition écologique, évoque sa mission et le fait qu’il faut inventer des solutions et des parcours pertinents et spécifiques pour répondre aux enjeux de la transition écologique. La diversité des profils est une richesse mais aussi une difficulté : les Alumni de l’École par la diversité et la richesse de leurs parcours, sont d’un grand appui pour penser les formations et la recherche de demain. Il imagine que les Alumni pourraient être des tuteurs pour les étudiants qui voudraient se spécialiser. Les Alumni ont trouvé des manières de conjuguer leur formation et leur parcours au service de la transition écologique. « Ils sont inspirants pour nos élèves et étudiants et pour l'École ».

Notre chargé de mission Transition écologique, utilise ensuite une métaphore venue du théâtre. « Dans un spectacle de circassiens, on voyait des gens qui jonglaient, on sentait un malaise imperceptible dans la salle, c’était le sol qui bougeait : les jongleurs devaient adapter leur déplacements. Je trouve que c’est une belle métaphore pour la transition écologique : le sol se dérobe et nous allons devoir nous adapter. Je suis donc très curieux de vous écouter. »

Des intervenants aux parcours effectivement diversifiés

  • François-Xavier Turquet (Sciences de la matière, 2012), Chargé de mission "mobilisation de la biomasse et nanomatériaux" à la Direction Générale des Entreprises du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ;
  • Claire Lejeune (Lettres, 2016) doctorante au Centre d'études européennes et de politique comparée à Sciences Po ;
  • Félix Lallemand (Sciences, 2010), co-fondateur de l'association "Les Greniers d'Abondance" ;
  • Iris Le Roncé (Sciences, 2011), chargée de mission "Affaires forestières européennes et internationales et R&D forestière" au ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
  • Vincent Viguié (Sciences, 2002), chercheur en économie du climat, Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (UMR 8568 CNRS, EHESS, Ecole des Ponts ParisTech, AgroParisTech, CIRAD), enseignant à l’École des Ponts ParisTech et à Sciences Po Paris ;
  • Lorène Delhoume (études européennes et internationales, 2015), Manager - Strategy & Consulting - Sustainability -  Accenture ;
  • Paco Maurer (Sciences, 2010), chef du service aérothermie moteurs civil du futur.

Tous les profils en détail

Les Alumni ont donc présenté leurs métiers, leurs parcours. Le public a eu le temps de poser des questions, tant sur leur métier que sur les raisons de ce choix, le cheminement vers ce choix. Les trois heures prévues par les organisateurs ont été plus que nécessaires tant les échanges ont été nombreux.

Retour sur quelques échanges

Pourquoi avez-vous passé le concours IPEF (Ingénieur(e)s des ponts, des eaux et des forêts ) ? Et que faut-il faire pour le réussir ?
Les intervenants ont tous fait part de leur désir « d'être dans l'action publique », d'être dans le concret, de pouvoir faire bouger les choses. Ils conseillent tous de faire des stages. Il ne faut pas passer le concours pour passer le concours. Il faut être capable de montrer pourquoi on souhaite être dans l’action publique. Pour ce faire, il faut être renseigné sur ce corps qui a des missions larges. Bref, il faut savoir de quoi on parle.

Quels sont les intérêts d'avoir un doctorat, une agrégation dans vos métiers ?
La plupart des intervenants ont été interrogés sur ce point. Tous ont fait part de l'intérêt d'être formé à la recherche pour la crédibilité. Le titre de docteur est international et est une plus-value. Dans les postes d'interface, entre le terrain et la recherche, il est utile de connaître les contraintes et le temps long de la recherche. Avoir été formé par et pour la recherche, c'est aussi avoir une capacité à apprendre très importante en plus de ces acquis. Cela permet bien sûr d'avoir une expertise et donc de pouvoir être entendu comme expert.

Paco Maurer a été interrogé spécifiquement sur la transition entre le doctorat et son poste d'ingénieur
Il répond spontanément : « aucun problème, sur le marché on est hyper côté. On croit que les ingénieurs savent tout faire mais ils sont comme nous. Nous avons des plus values. Les stages sont très importants. Par exemple, ce que j’ai appris lors de l’agrégation sur l’hybridation et qui est donc en lien avec les machines électriques, et bien je suis le seul dans mon équipe à avoir ces compétences ! »

Vous avez tous les trois, un pied dans la recherche, un pied dans l'action publique, quelle communication entre les deux ? Question posée par Suzanne Renou, du club ENS écolo de l'association ENvertS à trois des intervenants.
C'est un partenariat fécond qui aide notamment Félix Lallemand à parler avec ses interlocuteurs, tels que l'Ademe, l'Université de Lyon. « Cela me permet de travailler sur des sujets qui me passionnent, avec des personnes de différents métiers ». Vincent Viguié estime qu'il est « facile pour un chercheur d'avoir l'oreille des décideurs ». François-Xavier Turquet dit que son expertise lui sert tous les jours. « C'est important d'avoir les compétences techniques et de pouvoir l'articuler avec l'action publique. Pouvoir cumuler une stimulation intellectuelle et humaines et avoir des retombées concrètes, c'est très satisfaisant. »

Quels sont les atouts des normaliens ?
La réponse est unanime : « Bien sûr avoir été formé à la recherche ! mais pas que»

Les cours interdisciplinaires sont cités plusieurs fois notamment dans leurs capacités à ouvrir de nouvelles perspectives. « On a besoin de créer, d’inventer des choses nouvelles et c’est une corde que l’on a à notre arc en sortant de l’ENS » , précise Claire Lejeune.
Paco Maurer acquiesce et ajoute que la formation pluridisciplinaire et a été un atout, de même que toutes les interactions qu'il a eu en dehors des cours et qu'il mobilise. Par exemple gérer un projet pour une association apprend à gérer une équipe, des individualités, etc.
Claire abonde sur le fait que la vie associative et notamment avec la question de l’écologie, l’a beaucoup aidée, notamment le travail en groupe. Les interactions entre les deux campus ont permis beaucoup d’échanges interdisciplinaires.
Enfin Paco Maurer évoque sa participation à la fête de la science : « La capacité à vulgariser que j’ai appris en participant 3 ans à la Fête de la science est un exercice très formateur et je mobilise les compétences acquises dans ce cadre tous les jours. »

Interrogés sur ce qu'ils aiment dans leurs métiers, ils répondent unanimement qu'ils ont l'impression d'aider à faire quelque chose, de contribuer à ce que les choses avancent et de faire partie de la solution.

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