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PALSE (Programme Avenir Lyon Saint-Etienne)

Jacques Samarut
Actualité / Interview
 

Interview de Jacques Samarut

Lyon n’a pas obtenu d’IDEX, mais on a le PALSE, ou Programme Avenir Lyon Saint-Étienne. Jacques Samarut, à la tête du Comité PALSE au sein de l’Université de Lyon, nous en dit plus.
Une convention a été signée entre l’État, l’Agence Nationale pour la Recherche et l’Université de Lyon au début de l’année, qui englobe PALSE, les 2 IDEFI et les 12 Labex. Concrètement, qu’apporte-t-elle au site ?
Jacques Samarut :
D’abord quelques millions bienvenus ! 27 millions d’euros sur 3 ans pour PALSE, qui s’ajoutent aux 90 millions des Labex et aux 10 millions des IDEFI du site (enveloppes globales jusqu’en 2019). Ensuite une véritable reconnaissance pour notre site, dont l’importance dans le paysage universitaire français est notoire.
Q : PALSE, qu’est-ce que c’est ?
JS
: Un programme de formation et de recherche, porté par l’Université de Lyon (UdL), qui a pour but de faire du site un acteur majeur de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le monde. Il porte sur 6 axes : la formation, l’international, la recherche, le lien avec le monde socio-économique, une gouvernance spécifique et, enfin, la transformation de l’organisation du site.

Q : Concrètement, quelles sont les mesures prises dans le cadre de PALSE ?

JS : De premières mesures sont déjà lancées. Par exemple, le lancement d’un appel à projet pour soutenir le développement de thématiques émergentes, qui n’auraient pas reçu d’ANR, pour un montant annuel de 900 000€. Le cahier des charges reposait sur 2 critères principaux : la participation d’équipes impliquant plusieurs établissements du PALSE, un projet interdisciplinaire. Quarante-cinq candidatures ont été reçues, 10 retenues au final. A quoi s’ajoutent les « packages d’accueil » pour soutenir l’installation de 5 chercheurs de rang international et le recrutement de leurs équipes. Nous pouvons d’ores et déjà annoncer l’arrivée de  3 chercheurs qui créeront des équipes de recherche à l’UCBL et à Lyon 2.
Q : L’attraction scientifique du site est importante, mais quid de la formation ?
JS :
Nous avons mis l’étudiant au cœur du dispositif proposé. D’abord avec le soutien des masters labellisés Université de Lyon, qui disposent dès cette année de 30 bourses d’accueil d’étudiants étrangers. Ensuite avec 11 allocations doctorales supplémentaires pour un montant de 350 000€/an et 33 bourses à la mobilité doctorale. Nous travaillons actuellement sur un projet de formation innovante de premier cycle proposé par le CHELS (Collège des Hautes Études Lyon Science[s]).
Q : Au-delà de l’attractivité scientifique et académique du site, comment faire rayonner l’UdL sur la scène internationale ?
R : Jan Matas a rejoint l’UdL pour prendre en charge l’Alliance internationale. Des accords ont déjà été signés avec l’Université de Tokyo et l’ECNU à Shanghai. Je suis très fier du rôle majeur tenu par l’ENS de Lyon dans ces partenariats. Souvenez-vous du Todai Forum en octobre 2011 ! Nous sommes en cours de négociation avec Sao Paulo, Tohoku, Ottawa et l’université Fudan à Shanghai.
Q : Et le développement des relations avec le monde socio-économique ?
R : C’est la Fondation pour l’Université de Lyon qui en a la charge. Elle gère déjà les JECO (Journées de l’Économie) initiées par Pascal le Merrer que nous connaissons bien à l’École ! Nous allons notamment développer notre politique de valorisation du doctorat dans les entreprises, avec l’opération « Docteur conseil ».

Q : Vous êtes le président du Comité PALSE. Comment gérez-vous cette fonction par rapport à la présidence de l’ENS ?

R : Nous avons été un moteur du projet et notre positionnement est résolument celui d’une grande école adossée au monde universitaire et non en concurrence. Néanmoins, dans mon rôle d’animateur du PALSE, c’est avant tout la carte de la communauté inter-établissements que je mets en avant. Pas facile tous les jours, vous vous en doutez, mais c’est dans cette relation que le site lyonnais fera la différence demain, car sa richesse est incroyable.

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