Actualité de l'ENS de Lyon

De gauche à droite : – Simon Benattar-Bourgeay, Anaëlle Thomas et Amélie Hennes. Photo Yohann Sentimento©

Jouée les 2, 3 et 5 novembre 2011 au Théâtre Kantor de l'École, cette pièce a attiré un public nombreux composé d'étudiants et de Lyonnais.

Quel a été votre parti  pris lorsque vous avez écrit cette pièce ?

L'idée était de s'approprier cette phrase de René Char qui résonne pour moi comme un engagement esthétique et politique : « Un théâtre qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni patience ni égards ». Pour interroger la question de la « normalité », qu'elle soit morale ou physique, quoi de mieux que ... le cirque ? De mon point de vue, celui-ci cristallise le festif et l'horrible, le spectaculaire et l'intime.

Après 9 mois d'écriture de la Fille qui flambe, j'ai contacté Anaëlle Thomas, en formation de jeu au Conservatoire du VIIIe arrondissement de Paris, pour qu'elle travaille avec moi sur le jeu des acteurs.

Et justement, comment avez-vous travaillé avec les six comédiens ?

Nous avons répété pendant un mois. Lors de ces répétitions, une large place a été accordée aux exercices d'improvisation, souvent très corporels. J'ai orienté mes choix de mise en scène en fonction de ce qu'Anaëlle Thomas et les comédiens ont expérimenté. Quand ils sont arrivés à une première proposition, je suis intervenue pour recadrer ou réorienter. Le travail d'improvisation des acteurs m'a véritablement permis d'enrichir ma réflexion.

D'autres dates de représentations sont-elles prévues ?

Avant de jouer au théâtre Kantor au mois de novembre, nous avons participé au festival Coups de théâtre à l'université Lumière Lyon 2 en avril 2011. Il se peut que d'autres représentations aient lieu à l'École, en attendant, je vous invite à aller voir un extrait de la Fille qui Flamble.

Comédiens : Arthur Baratin, Quentin Binder, Simon Benattar-Bourgeay, Marc Ducastel, Benjamin Dussud et Amélie Hennes.

Synopsis : C'est l'histoire d'une fille trop femme pour les autres. Bannie de chez elle par son père, Faustine devient trapéziste dans un drôle de cirque, où elle se demande si le directeur qui fait d'elle une vedette ne fait pas en même temps d'elle une proie. Un soir, la lap-dance remplace le trapèze, elle veut tous les faire chavirer : la scène devient une arène. C'est le début d'une ronde infernale qui fera de Faustine un monstre de foire. Mise en cage. Parce qu'elle est libre et libertaire, parce qu'elle est femme et qu'elle est fière, parce qu'elle veut les hommes et pas qu'un seul, on la condamne. Jusqu'au bûcher, car il faut bien brûler les dissidentes. C'est la fille qui flambe.