Chargée de recherche au laboratoire de chimie, spécialiste de la chimie verte
Chargée de recherche au laboratoire de chimie de l'ENS de Lyon, Carine Michel est une ancienne élève de l'école (Promotion 2000). En savoir plus sur ses travaux.
Votre première réaction quand vous avez appris que vous aviez la médaille de bronze du CNRS ?
J'ai reçu un coup de fil un matin dans mon bureau. C'était un collègue du laboratoire qui tenait à m'annoncer que mon nom avait été retenu pour la médaille de bronze du CNRS. Je n'y croyais pas. Il a du m'expliquer le travail de la commission, comment cela fonctionne pour que je commence à réaliser que je n'étais pas "trop jeune", "trop théoricienne", "trop mère de famille qui ne peut pas s'impliquer en recherche à 200 %". Une fois la phase d'incrédulité passée, j'ai été très fière ! Que mes travaux de théoricienne soient reconnus par une commission majoritairement expérimentale, c'est pour moi une reconnaissance très importante.
Pour quels travaux de recherche cette médaille vous a t-elle été décernée ?
Je modélise les réactions chimiques accélérées par des catalyseurs. J'utilise des approches basées sur la chimie quantique. J'utilise ces méthodes pour comprendre et développer des nouveaux catalyseurs qui permettront de valoriser par exemple des déchets végétaux comme nouvelle source de molécules. C'est une étape nécessaire pour réduire notre dépendance au pétrole et l'impact carbone des matériaux dérivés de la chimie, des plastiques aux textiles en passant par la cosmétique. Je travaille en réseau avec de nombreux expérimentateurs (Lyon, Ottawa, Shanghai, Lodz, etc.) et avec Solvay comme partenaire industriel.
Les perspectives que vous ouvre cette médaille, vos projets ?
Cette médaille est l'occasion de communiquer de manière positive au plus grand nombre sur mes thématiques : la chimie théorique, ce n'est pas nécessairement résoudre des équations compliquées ; la 'nouvelle' chimie, la chimie verte, prend en compte l'impact sur l'environnement et les hommes dès la conception des nouveaux procédés qu'elle développe.
Passions, hobbies, sport préféré etc…
Planter des tomates, cuisiner et partir en voyage avec mes deux filles et mon conjoint. Et la recherche...
Elle tient particulièrement à remercier Anne Milet (UJF, Grenoble) pour son encadrement en thèse, Evert Jan Baerends (VU University, Amsterdam) pour la liberté donnée en post-doctorat, et enfin Françoise Delbecq et Philippe Sautet au Laboratoire de Chimie, pour avoir ouvert les portes du monde de la catalyse. Et sans tous les nommer, les collaborateurs et étudiants pour leur confiance sans cesse renouvelée.
Votre première réaction quand vous avez appris que vous aviez la médaille de bronze du CNRS ?
J'ai reçu un coup de fil un matin dans mon bureau. C'était un collègue du laboratoire qui tenait à m'annoncer que mon nom avait été retenu pour la médaille de bronze du CNRS. Je n'y croyais pas. Il a du m'expliquer le travail de la commission, comment cela fonctionne pour que je commence à réaliser que je n'étais pas "trop jeune", "trop théoricienne", "trop mère de famille qui ne peut pas s'impliquer en recherche à 200 %". Une fois la phase d'incrédulité passée, j'ai été très fière ! Que mes travaux de théoricienne soient reconnus par une commission majoritairement expérimentale, c'est pour moi une reconnaissance très importante.
Pour quels travaux de recherche cette médaille vous a t-elle été décernée ?
Je modélise les réactions chimiques accélérées par des catalyseurs. J'utilise des approches basées sur la chimie quantique. J'utilise ces méthodes pour comprendre et développer des nouveaux catalyseurs qui permettront de valoriser par exemple des déchets végétaux comme nouvelle source de molécules. C'est une étape nécessaire pour réduire notre dépendance au pétrole et l'impact carbone des matériaux dérivés de la chimie, des plastiques aux textiles en passant par la cosmétique. Je travaille en réseau avec de nombreux expérimentateurs (Lyon, Ottawa, Shanghai, Lodz, etc.) et avec Solvay comme partenaire industriel.
Les perspectives que vous ouvre cette médaille, vos projets ?
Cette médaille est l'occasion de communiquer de manière positive au plus grand nombre sur mes thématiques : la chimie théorique, ce n'est pas nécessairement résoudre des équations compliquées ; la 'nouvelle' chimie, la chimie verte, prend en compte l'impact sur l'environnement et les hommes dès la conception des nouveaux procédés qu'elle développe.
Passions, hobbies, sport préféré etc…
Planter des tomates, cuisiner et partir en voyage avec mes deux filles et mon conjoint. Et la recherche...
Remerciements
Carine Michel est une ancienne élève de l’ENS de Lyon. L’enseignement dont elle a bénéficié, les encouragements de ses professeurs et des chercheurs qui l’ont accueillie et accompagnée dans sa démarche de jeune chercheuse ne sont pas étrangers à sa réussite.Elle tient particulièrement à remercier Anne Milet (UJF, Grenoble) pour son encadrement en thèse, Evert Jan Baerends (VU University, Amsterdam) pour la liberté donnée en post-doctorat, et enfin Françoise Delbecq et Philippe Sautet au Laboratoire de Chimie, pour avoir ouvert les portes du monde de la catalyse. Et sans tous les nommer, les collaborateurs et étudiants pour leur confiance sans cesse renouvelée.
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