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Actualité de l'ENS de Lyon

Journée internationale des femmes et des filles de science 2023

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Actualité
 

Comme tous les ans, le 11 février a lieu la Journée internationale des femmes et des filles de science. Cette année se focalisera sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD) qui seront examinés lors du prochain Forum politique de haut niveau (HLPF).

Cette 8e Journée internationale vise à connecter la communauté internationale aux femmes et aux filles dans la science, en renforçant les liens entre la science, la politique et la société pour des stratégies orientées vers l'avenir.

Sur les réseaux, participez avec les hashtags #FemmesEnScience et #WomenInScience.

Sciences, un métier de femmes #7

La journée Sciences, un métier de femmes revient en 2023 pour la 7ème année consécutive. Le manque d'intérêt des jeunes filles pour les sciences reste un problème d'actualité. Aujourd'hui encore, alors que les filles son presque à parité avec les garçons en Terminale S, seulement un quart des diplômes d'ingénieurs sont délivrés à des femmes. Globalement, les différences d'orientation entre filles et garçons se sont très peu estompées avec le temps; le nombre de filles qui s'orientent vers des études supérieures scientifiques et techniques reste trop faible dans les cursus de sciences au niveau du lycée.

Retour sur l'effet Matilda 

Matilda
À l’occasion de la Fête de la science 2022, l’ENS de Lyon accueillait le projet « L’effet Matilda, ou comment l’histoire a effacé les femmes de  sciences », porté par Florence Françon, chargée de mission égalité et non-discrimination, Frédéric Brunet et Natacha Gillet, correspondant·es égalité du CNRS à l’IGFL et au Laboratoire de chimie.

Ce projet était composé de 4 ateliers et a mobilisé plusieurs personnels de l’École : Elsa Bayart, correspondante égalité du CNRS au Laboratoire de physique, Karine Gauthier, correspondante égalité du CNRS à l’IGFL, Marine Labro, doctorante en chimie organique (LC) et Béryl Laplace-Builhe, post-doctorante en biologie du développement (IGFL).

Les ateliers proposés visaient à la fois à déconstruire les représentations genrées des métiers et à promouvoir la place des femmes dans les sciences :

L’exposition L’Effet Matilda, créée par le CNRS, accompagnée d’un quiz, était visible pour les scolaires et le grand public. Au total, ce sont près de 300 élèves de classes élémentaires, du collège et du lycée qui ont pu découvrir le parcours de 8 femmes scientifiques dont le travail et les découvertes ont été minimisées voir invisibilisées, à cause de l’effet Matilda.

        classe Matilda

Légende : Marine Labro, Elsa Bayart et Frédéric Brunet présentent leur métier à une classe de collège

« Les métiers scientifiques, c’est ton genre ? » animé par Florence Françon a permis à deux classes de lycéen·nes d’échanger sur l’image et les stéréotypes du « scientifique » tout en soulevant des questions sur l’orientation scolaire et la représentation genrée des métiers.

« J’ai débuté cet atelier en demandant aux élèves de dessiner une personne qui fait de la science (expérience « Draw me a scientist » en anglais) afin de mettre en évidence l’image spontanée (et souvent stéréotypée) que nous avons d’un·e scientifique : généralement, c’est Einstein qui est dessiné ! Cela a facilité la prise de parole et l’implication des élèves. La plupart avait conscience de l’existence de stéréotypes et de l’éducation différenciée des filles et des garçons dès le plus jeune âge, ce qui influence les choix d’orientation scolaire. La découverte de l’exposition L’Effet Matilda leur a permis de retenir plusieurs noms de femmes scientifiques et certain·es élèves ont été marqué·es par leurs parcours. Leurs professeurs envisagent de mener un projet en classe pour poursuivre ces réflexions. » Florence Françon

130 élèves ont pu échanger sur ces enjeux grâce au décryptage d’images (visuels de boites de jeux passées et récentes, extraits de manuels scolaires, publicités) et de statistiques (mixité des métiers, nombre de femmes ayant reçu une distinction, un prix Nobel).

« J’ai bien apprécié les tours de table, certains élèves étaient déjà bien au courant de tous les biais et pouvaient les voir facilement sur les photos que je leur ai montrées. Ces notions d’égalité et d’inclusivité étaient déjà bien présentes dans les courts échanges que nous avons pu avoir. » Frédéric Brunet

« La plupart étaient surpris du peu de femmes récompensées en science (prix Nobel ou médailles Fields) et ne pouvaient citer que Marie Curie comme femme scientifique ! On a pu échanger sur les difficultés que peuvent avoir les femmes pour obtenir les moyens de mener à bien leur recherche, en parlant, entre autres, de l'effet Matilda, mais également de l'accès aux postes à responsabilité, de la présence de femmes scientifiques dans les médias, du sexisme et des différents biais. » Natacha Gillet

3 classes (primaire et collège) ont pu rencontrer Marine Labro, Elsa Bayart, Frédéric Brunet, Natacha Gillet, Karine Gauthier et Béryl Laplace-Builhe afin d’en savoir plus sur leur parcours et leur métier.

Enfin, le public était invité à réaliser une fresque permettant de valoriser des scientifiques connu·es et/ou de leur entourage. Et devinez-quoi … Marie Curie n’a pas été l’unique femme citée !

Prix & distinctions : lauréates 2022

En 2022, 13 chercheuses dont 3 jeunes chercheuses de l'ENS de Lyon ont été lauréates de divers prix et récompenses.

L'ENS de Lyon est fière de compter trois membres de ses laboratoires de recherche parmi les lauréats des talents CNRS 2022 :

  • Médaille de bronze pour Marianne Métois, maître de conférences UCBL, membre du Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
  • Médaille de bronze pour Lucile Savary, chargée de recherche CNRS au Laboratoire de physique
  • Médaille de cristal pour Frédérique Rozier, Ingénieure d'Études CNRS au laboratoire de Reproduction et Développement des Plantes
     

2 alumni de l'ENS de Lyon sont également lauréates de cette médaille

  • Émilie Capron, chargée de recherche CNRS à l'Institut des géosciences de l'environnement (IGE - CNRS/IRD/Université Grenoble Alpes) et  Klervia Jaouen, chargée de recherche CNRS au laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET - CNRS/Cnes/IRD/Université Toulouse III-Paul Sabatier), qui, tout comme Marianne Métois, sont d'anciennes étudiantes du Département des Sciences de la Terre de l'École.

 

Voir tous les prix

Mots de chercheuses

Nous vous invitions à voir ou revoir les mots de chercheuses réalisés en 2017 à l'occasion des 30 ans de l'ENS de Lyon. 

La série complète est disponible sur la toute nouvelle chaîne YouTube de l'ENS de Lyon... abonnez-vous !

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