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Actualité de l'ENS de Lyon

Le LGL remet en cause l'origine de l'inflation espagnole aux XVIe et XVIIe siècles

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grâce à l'analyse des pièces circulant en Espagne après 1492

Monnaie en argent de huit reales frappée sous le règne de Philippe II à Potosi. © Daniel Frank Sedwick, LLC Des chercheurs du CNRS, de l'ENS de Lyon et de l'Université Lyon 1 ont pu déterminer l'origine des pièces de monnaie circulant en Espagne après 1492. Grâce à des analyses par spectrométrie de masse, ils peuvent ainsi affirmer que l'argent des Amériques aurait pénétré l'économie espagnole plus tard que prévu. Publiés dans les PNAS, ces résultats remettent en cause l'hypothèse selon laquelle l'arrivée massive de métaux du Nouveau Monde serait directement responsable de l'inflation connue par l'Espagne aux XVIe et XVIIe siècles. Après avoir conquis l'Amérique au XVIe siècle, les Espagnols ont exploité les ressources considérables en argent du Pérou et du Mexique. Chaque année, près de 300 tonnes d'argent ont ainsi été extraites des mines du Nouveau Monde. Une production intensive de monnaie en argent frappée au Pérou ou au Mexique en a résulté. Ces pièces ont été exportées massivement vers l'Espagne, puis, une fois en Europe, elles étaient refondues avant d'être frappées à nouveau en Espagne. Il était donc impossible, auparavant,  de distinguer de visu une pièce d'origine « américaine » d'une pièce produite dans les ateliers européens. C'était sans compter sur les capacités de nos geochimistes d'aujourd'hui... Lire le Communiqué de presse commun ENS de Lyon/CNRS/Lyon1 Article en anglais publié dans ScienceMag

Pour info

Désormais, onn ne doit plus dire LST (Laboratoire des sciences de la terre) mais LGL (Laboratoire de Géologie de Lyon). Toujours la même cotutelle ENS de Lyon / CNRS / Lyon1. Et un nouveau directeur : Francis Albarède.

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