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Actualité de l'ENS de Lyon

Michalis Averof (IGFL), ERC Advanced Grant

Michalis Averof, IGFL ENS Lyon ERC 2015 biologie
Portrait
 

Quand les membres repoussent…

Par quel étrange procédé certaines espèces sont-elles capables de se régénérer de manière spectaculaire ? C’est le sujet qui intéresse Michalis Averof, Directeur de recherche CNRS à l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (IGFL). Son projet est l’un des 277 sélectionnés (dont 30 en France) pour une bourse Advanced 2015 du Conseil européen de la recherche (ERC).
Crabes, poulpes, salamandres et beaucoup d’autres animaux ont la fabuleuse capacité de faire repousser un membre lorsqu’il est sévèrement blessé ou amputé. Imaginez si l’humain disposait d’une telle capacité ! Un rêve caressé autant dans la mythologie grecque qu’en médecine régénératrice moderne. Malheureusement, à peine étions-nous capables de saisir ce phénomène chez les espèces les plus performantes en recherche : les cellules chargées de cette régénération, leur origine, leur « vocation » ou encore leur coordination pour construire un membre intégral. Difficile également de comprendre pourquoi des animaux étaient capables de régénérations importantes, et d’autres, à l’instar des humains, très faibles.
Equipe Michalis Averof IGFL ENS LyonMichalis Averof et son équipe ont percé une part de ces mystères. Ils ont cartographié les cellules dédiées à la création des nouveaux tissus chez des crustacés : les cellules « progénitrices ». Elles sont différentes selon leur vocation : régénération de muscles, ou de nerfs et de l’épiderme. Comparant leurs résultats à ceux sur d’autres espèces, ils ont mis en avant quelque chose de très surprenant : on retrouve certaines cellules progénitrices chez des vertébrés, dont les humains eux-mêmes. Plus précisément, ils ont notamment découvert que les cellules progénitrices du muscle chez les crustacés ressemblaient aux « cellules satellites » du muscle que les vertébrés utilisent pour les réparer, voire les régénérer. (PHOTO : de gauche à droite : Marco Grillo, Patricia Ramos, Michalis Averof et Cagri Cevrim - mais il y a des absents !)
Lire l'article publié par la délégation Rhône-Auvergne du CNRS.

Reportage photo : V.Cusimano, CNRS-DR7

Michalis Averof : Bio express


1994 : doctorat, Université de Cambridge, Angleterre, en biologie du développement et évolution
1995 : post-doc en laboratoire européen, EMBL Heidelberg, Allemagne
1999-2012 : création de son équipe en Grèce, Institut de biologie moléculaire et biotechnologie, Crète
Depuis 2012 : Directeur de recherche CNRS à l’IGFL

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