Détail d'une photo utilisée dans l'étude. Courtesy Paul Messier LLC
La collaboration avec les musées avait commencé en 2010 lorsque le Musée Van Gogh d'Amsterdam avait fait appel à des chercheurs pour analyser les textures dans des versions numerisées de tableaux de maitre, essentiellement Van Gogh (1). Patrice Abry du laboratoire de physique de l'ENS de Lyon dans l'équipe Signaux, Système et Physique (SySiphe) y avait participé. Depuis, ce travail a continué dans le cadre d'un projet pilote porté par le MoMA. Il s'agissait de caractériser la texture de papier photo de photos d'art, pour des photos de l'entre-deux guerres. Ce travail vient d'être publié dans le Journal of the American Institute for Conservation JAIC, magazine scientifique destiné aux conservateurs de musée.
La texture de la surface du papier photographique est une caractéristique essentielle de sa fabrication, de sa commercialisation et de son utilisation. La lumière rasante révèle la texture du papier par un rendu saisissant des lumières et des ombres. Ci-contre : 6 échantillons de textures de différents papiers photo N&B. (Taille réelle enciron 1,2 cm2, numérisé à 154 px par mm). Photo Courtesy Paul Messier LLC. Bien que les gros plans en lumière rasante documentent efficacement les caractéristiques de la surface des papiers photographiques, le nombre et la diversité des textures des papiers historiques empêchent une classification visuelle efficace. Le présent travail démontre que la classification automatique par ordinateur de textures documentées avec une lumière rasante est possible, puisqu'il a ainsi été possible de faire un tri dans in ensemble de 120 images réalisées à partir d'échantillons de papiers historiques au gélatino-bromure d'argent.
Quatre équipes universitaires ont appliqué différentes stratégies de traitement d'image afin d'extraire automatiquement des caractéristiques et de quantifier le degré de similitude des papiers. Les quatre approches ont chacune réussi à détecter de fortes affinités, ainsi que des images avec caractéristique aberrante intégrées dans le groupe.
La création et le déploiement des algorithmes ont été réalisés par les équipes sans connaissance préalable de la répartition des similitudes et des images aberrantes. Ces résultats indiquent que la classification automatique des papiers photographiques au gélatino-bromure d'argent basée sur des gros plans de texture est possible et doit être poursuivie. Pour encourager le développement d'autres systèmes de classification, les données des 120 échantillons utilisées dans ce travail sont mises à la disposition d'autres chercheurs scientifiques. Cliquer ici.
Plus d'nformations sur le site de l'Institut de physique du CNRS
(1) Les travaux de recherche sur les oeuvres du Musée Van Gogh d'Amsterdam ont fait l'objet d'une publication dans Signal Processing en 2011.
Le Journal of the American Institute for Conservation (JAIC) est un magazine scientifique destiné aux conservateurs de musée; il est publié par l'American Institute for Conservation of Historic and Artistic Works (AIC).
Cet institut, encouragé par le mécénat, a un rôle majeur dans le soutien de la recherche en matière de conservation des oeuvres artistiques. Il est, par ailleurs, un formidable artisan de la vulgarisation scientifique et culturelle.
La collaboration avec les musées avait commencé en 2010 lorsque le Musée Van Gogh d'Amsterdam avait fait appel à des chercheurs pour analyser les textures dans des versions numerisées de tableaux de maitre, essentiellement Van Gogh (1). Patrice Abry du laboratoire de physique de l'ENS de Lyon dans l'équipe Signaux, Système et Physique (SySiphe) y avait participé. Depuis, ce travail a continué dans le cadre d'un projet pilote porté par le MoMA. Il s'agissait de caractériser la texture de papier photo de photos d'art, pour des photos de l'entre-deux guerres. Ce travail vient d'être publié dans le Journal of the American Institute for Conservation JAIC, magazine scientifique destiné aux conservateurs de musée.
La texture de la surface du papier photographique est une caractéristique essentielle de sa fabrication, de sa commercialisation et de son utilisation. La lumière rasante révèle la texture du papier par un rendu saisissant des lumières et des ombres. Ci-contre : 6 échantillons de textures de différents papiers photo N&B. (Taille réelle enciron 1,2 cm2, numérisé à 154 px par mm). Photo Courtesy Paul Messier LLC. Bien que les gros plans en lumière rasante documentent efficacement les caractéristiques de la surface des papiers photographiques, le nombre et la diversité des textures des papiers historiques empêchent une classification visuelle efficace. Le présent travail démontre que la classification automatique par ordinateur de textures documentées avec une lumière rasante est possible, puisqu'il a ainsi été possible de faire un tri dans in ensemble de 120 images réalisées à partir d'échantillons de papiers historiques au gélatino-bromure d'argent.Quatre équipes universitaires ont appliqué différentes stratégies de traitement d'image afin d'extraire automatiquement des caractéristiques et de quantifier le degré de similitude des papiers. Les quatre approches ont chacune réussi à détecter de fortes affinités, ainsi que des images avec caractéristique aberrante intégrées dans le groupe.
La création et le déploiement des algorithmes ont été réalisés par les équipes sans connaissance préalable de la répartition des similitudes et des images aberrantes. Ces résultats indiquent que la classification automatique des papiers photographiques au gélatino-bromure d'argent basée sur des gros plans de texture est possible et doit être poursuivie. Pour encourager le développement d'autres systèmes de classification, les données des 120 échantillons utilisées dans ce travail sont mises à la disposition d'autres chercheurs scientifiques. Cliquer ici.
Plus d'nformations sur le site de l'Institut de physique du CNRS
(1) Les travaux de recherche sur les oeuvres du Musée Van Gogh d'Amsterdam ont fait l'objet d'une publication dans Signal Processing en 2011.
Conservation des oeuvres
Le Journal of the American Institute for Conservation (JAIC) est un magazine scientifique destiné aux conservateurs de musée; il est publié par l'American Institute for Conservation of Historic and Artistic Works (AIC).
Cet institut, encouragé par le mécénat, a un rôle majeur dans le soutien de la recherche en matière de conservation des oeuvres artistiques. Il est, par ailleurs, un formidable artisan de la vulgarisation scientifique et culturelle.
Mots clés