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Actualité de l'ENS de Lyon

Le Collège Universitaire des Hautes Études-Lyon Science[s] est né

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Actualité
 

college 1Le jeudi 10 janvier dernier, Jacques Samarut et Olivier Faron ont signé un « memorandum of undestanding » avec 3 autres grandes écoles du site, Centrale Lyon, VetAgro Sup et Sciences Po Lyon. Le CNSMD (Conservatoire national supérieur de musique et de danse) devrait bientôt rejoindre cette initiative. L’objet de cet accord : la création du Collège Universitaire des Hautes Etudes-Lyon Science[s], destiné à mieux préparer les étudiants à la complexité du monde qui les attend.

Parmi les 5 axes qui constituent la feuille de route du projet, la formation est en 1ere ligne. Les établissements, forts de leurs partenariats bi-latéraux existants, sont en train d’imaginer des formations innovantes et des parcours croisés, de manière à permettre aux étudiants d’acquérir des compétences nouvelles, complémentaires à leurs cursus actuels. L’objectif : leur permettre de s’adapter aux problématiques qui sont en train d’émerger. Le monde, en effet, aura de plus en plus besoin de gens capables de faire dialoguer les disciplines entre elles. Comment traiter des politiques publiques en matière environnementale et urbaine sans croiser des compétences en matière d’action publique, de géographie et de  biodiversité, voire de physique et de géologie ? Comment faire de la recherche et du développement sur les risques sanitaires ou alimentaires sans aborder à la fois leurs implications éthiques et scientifiques ? Tout le pari de cette logique « d’hybridation » est de susciter créativité et innovation.

Former aux métiers qui n’existent pas encore

Autre idée fondamentale dans la conception du Collège Universitaire des Hautes Etudes-Lyon Science[s], celle de travailler sur des pédagogies professionnalisantes et de nouvelles pratiques. Une initiative de l’ENS de Lyon, celle des laboratoires juniors, sera donc déployée. Les étudiants seront encouragés à déposer des projets de recherche sur des thématiques transversales aux grandes disciplines des établissements participants. Les MOOCS (Massive Online Open Courses) font également partie du programme. Avec un parti pris fort autour de la francophonie, car les universités anglo-saxonnes sont en train de « truster » ce champ. L’Institut français de l’Éducation porte déjà  une initiative en ce sens, qui sera une rampe de lancement pour développer ces pédagogies innovantes, comme le souligne Olivier Faron. L’international constitue un 4e axe majeur du projet, les différents réseaux des établissements fondateurs, en lien avec la politique internationale du PRES de Lyon, permettant de démultiplier les potentialités.

Intégrer le 1er cycle dans la réflexion

C4Dernier des 5 axes de travail et non le moindre, développer à terme un premier cycle au sein de ce Collège Universitaire des Hautes Etudes-Lyon Science[s], en capitalisant sur les démarches pré-existantes des différents établissements, notamment sur l’ouverture sociale et les programmes d’égalité des chances. A nouveau, on peut citer les initiatives de l’ENS de Lyon en la matière, et notamment la création en 2010 des CPES (Classes préparatoires à l'enseignement supérieur), qui recrutent des jeunes de lycées partenaires situés dans des zones d’éducation prioritaires, non pas sur leur réussite académique, mais sur le potentiel que leurs enseignants du secondaire ont décelé en eux, en termes de motivation. « C’est le devoir de nos différents établissements, qui partagent un modèle de grandes écoles universitaires, rappelle Jacques Samarut, que de s’investir dans cette démarche d’ouverture sociale dont l’enseignement supérieur et la société ont tant besoin ».

Une logique d’égaux plutôt que d’egos.

Derrière la boutade de Gilles Pollet, directeur de Sciences Po Lyon, il y a une volonté bien affirmée, celle de s’inscrire dans une logique de projet plutôt que de structure. Les 6 présidents et directeurs présents se plaisent à le rappeler : entre eux, les échanges portent sur les questions de formation, de pédagogie, de mise en commun des ressources et non pas sur la gouvernance du futur établissement ! Celui-ci sera d’ailleurs gouverné collégialement et animé par des groupes de travail sur les 5 chantiers proposés. Jacques Samarut souligne que le programme qui prend ici le pas sur la structure, en s’appuyant sur les infrastructures de ses membres. Concernant les financements du projet, les fondateurs rappellent que le démarrage du projet se fait en auto-suffisance, via la mise en commun de ressources existantes. Quant à la création du Bachelor par exemple, elle pourrait faire l’objet de financements dans le cadre du budget accordé à l’Université de Lyon sur les Investissements d’avenir.

Une initiative à large spectre

La volonté d’ouverture et d’innovation qui traverse ce projet concerne aussi les personnels des établissements et les entreprises. Ainsi, la formation continue fera partie intégrante des contenus pédagogiques. Enfin, un lien étroit sera établi avec le monde socio-économique et institutionnel, à travers notamment la présence de personnalités extérieures au Comité d’Orientation Stratégique.
Cap sur la rentrée 2014

Des initiatives seront prises très rapidement, sur la base des acquis déjà présents, mais clairement, le projet se déploiera vraiment à la rentrée 2014. La première promotion du 1er cycle, comparable à un bachelor à l’anglo-saxonne, devrait compter entre 30 et 50 étudiants et ses débouchés seront ouverts au-delà du périmètre des établissements fondateurs, aux autres partenaires de l’Université de Lyon Saint-Etienne, et plus largement en France et à l’international.

On attend désormais le résultat des groupes de travail qui dessineront les contenus de ce futur Collège Universitaire des Hautes Etudes-Lyon Science[s].
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