Outils

Actualité de l'ENS de Lyon

Bravo à Olga Romaskevich, lauréate L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

Olga-Romaskevich_Loreal-2016_UMPA_ENS-Lyon - Olga-Romaskevich_Loreal
Actualité
 

Doctorante UMPA

Thèse en cotutelle ENS de Lyon et Ecole des hautes études en sciences économiques de Moscou

"J'ai eu beaucoup de chance avec les professeurs que j'ai rencontrés. Ils m'ont appris beaucoup de choses, en me soutenant dans ma curiosité. Je suis tombée amoureuse des mathématiques et en particulier, de la géométrie" ainsi s'exprime, en excellent français, Olga Romaskevich, dont le doctorat se déroule en cotutelle entre l’Unité de mathématiques pures et appliquées (UMPA), de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et l’École des Hautes Études en Sciences économiques de Moscou. Son amour pour la science, elle le doit à son grand-père : "Il était chercheur en mécanique céleste et nous avons beaucoup échangé quand j'étais petite : à propos de la science, des étoiles, de la poésie - de tout ce qui est beau !"
Olga Romaskevich a connu la bourse l'Oréal France-UNESCO via Marielle Simon de l'UMPA, lauréate 2014. "J'ai candidaté en 2015 mais je n'ai  pas été retenue. J'ai retenté ma chance en 2016, et ça a marché. Je pense que c'est une leçon importante à prendre : se donner une possibilité d'essayer encore une fois si ça ne marche pas du premier coup, dans la vie et dans les mathématiques". Olga ne peut pas ne pas parler de ses recherches, sa passion. Elle travaille en particulier sur les propriétés statistiques des systèmes dynamiques, suivant la théorie dite « ergodique » selon laquelle des mesures prises sur une trajectoire choisie au hasard donnent des informations sur l’état général du système. « Si le bateau fait des mesures de la température dans la mer en suivant une trajectoire aléatoire, alors la moyenne des résultats qu’il récolte donnera la température moyenne dans toute la mer », simplifie-t-elle. Elle espère qu’une meilleure compréhension de ces modèles mathématiques pourra servir à comprendre les vrais phénomènes physiques. Elle commence aussi un nouveau projet de recherche concernant la géométrie des surfaces de Zoll avec Vincent Borelli, chercheur à Lyon 1 : "Ce sont les surfaces dont toutes les géodésiques sont fermées. Par exemple, la sphère. Si vous commencez une promenade sur la sphère, vous allez retomber bientôt sur vos pas et comprendre que vous avez fait un tour. La sphère n'est pas le seul exemple d'une telle surface, il y en a un nombre infini ! "

Olga Romaskevich est également animée par la passion de la transmission des savoirs. Dans le cadre d’une collaboration de l’ENS de Lyon avec le Musées des Confluences, elle a co-créé une exposition virtuelle sur la mécanique céleste. « J’essaie de faire tout mon possible pour promouvoir l’image des mathématiques dans la société ». Et pendant la Fête de la Science, vendredi 14 octobre à 20h au théâtre Kantor, elle jouera, avec Marie Lhuissier également doctorante UMPA dans la pièce mathématique "Lettres de la 4e dimension" mise en scène par Valentin Seigneur, doctorant au même labo. L'argent de la bourse lui permettra de continuer ses collaborations avec les chercheurs en Russie et aux États-Unis. "Je pense aussi consacrer une partie de cette somme à la vulgarisation: nous sommes en train de travailler sur le site de l'exposition virtuelle concernant la mécanique céleste avec mes amis Marie et Valentin et avoir un peu plus d'argent pour ce projet nous permettra de produire le contenu de la meilleure qualité".

Olga Romaskevich en quelques dates


1990 : Naissance à Moscou
2007 : Médaille d’argent pour la classe de mathématique de l'école 57 à Moscou
2012 : Diplôme de langue et civilisation française du Collège Universitaire Français de Moscou
2012 : Diplôme avec mention, de l'Université d’État de Moscou Lomonossov, faculté de mathématiques et mécanique
Décembre 2012 : Vient à l'ENS de Lyon pour un mois pour travailler avec Alexey Glutsyuk sur la complexification de la loi de la réflexion dans des billards. Rencontre Étienne Ghys.
2013 : Etienne Ghys devient son co-directeur de thèse en 2013. "Comme ça, je peux profiter des deux écoles mathématiques, russe et française".
2016 : ATER. "Je suis heureuse d'enseigner ici, c'est un grand plaisir de partager les mathématiques avec les étudiants si motivés".
Décembre 2016 : Soutiendra sa thèse le 7 décembre.

Collection