Outils

Agenda de l'ENS de Lyon

Séminaire Doctoral d'Etudes Cognitives

Séminaire

Jeudi 22 mar 2012

Description générale

<style type="text/css"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </style>

Séminaire Doctoral d’Études Cognitives

Jeudi 22 mars 2012

10h-13h

Site Descartes, salle F 101

François Kammerer – Philosophie, Université Paris IV

La stratégie des concepts phénoménaux : une présentation et une proposition

L’expérience consciente (ou « conscience phénoménale ») semble poser un problème fondamental à l’ontologie physicaliste, dans la mesure où sa dimension qualitative et subjective semble difficilement identifiable à des propriétés physiques ou fonctionnelles (Nagel, 1974; Kripke, 1980; Jackson, 1982; Levine, 1983; Chalmers, 1996). La « stratégie des concepts phénoménaux » (Hill & McLaughlin, 1999; Loar, 1990; Papineau, 2002; Perry, 2001; Stoljar, 2005; Sturgeon, 2000) constitue peut-être la meilleure façon de prendre en compte cette difficulté tout en défendant le physicalisme ontologique. Elle consiste à éviter le dualisme ontologique en promouvant un dualisme simplement conceptuel : l’irréductibilité de l’expérience consciente n’est qu’apparente, et provient des particularités des « concepts phénoménaux » que nous utilisons pour y penser. Dans cette intervention, je présenterai cette stratégie de manière générale. Je proposerai également ma propre version de la théorie des concepts phénoménaux. Celle-ci repose sur la thèse selon laquelle les concepts phénoménaux sont avant tout des concepts dont l’utilisation suppose le respect d’une règle d’interdiction (interdiction de faire certaines inférences). Selon moi, accepter cette thèse (qui est plausible par ailleurs) permet d’expliquer de manière simple et complètement convaincante l’intuition qui produit le « problème difficile ».

Maxence Gaillard - Philosophie, ENS de Lyon, CESC

Le rôle des instruments dans les sciences contemporaines.

Le cas de l'imagerie cérébrale

La philosophie des sciences a traditionnellement insisté sur le rôle des théories dans l’évolution des sciences – or les instruments tiennent une place croissante dans la recherche en sciences expérimentales. Cet équipement technologique continu doit être pris au sérieux en tant qu’il modifie les conditions de production de la connaissance.

Des concepts, comme ceux de « big science » ou de « technoscience » tentent de rendre compte de l’organisation de science qui découle de ce nouvel état de fait, mais il n’est pas évident qu’ils rendent justement compte de toute la portée épistémologique de l’instrumentation contemporaine.

Nous présenterons quelques-uns des nouveaux problèmes posés à la philosophie des sciences par le recours massif à des instruments à la technologie de plus en plus complexe. Pour ce faire, les techniques d’imagerie cérébrale développées depuis une vingtaine d’années et largement utilisées en sciences cognitives constituent un cas d’école.

Contact:

Pierre.saint-germier [at] ens-lyon.fr