Les enjeux public-privé et central-local dans le financement des grands travaux publics de 1821, lorsque le Plan Becquey est lancé, à 1857, date de l’achèvement des lignes principales de chemins de fer. En divisant cette période en trois séquences (1821-1837, 1838-1848 et 1849-1857) en fonction du volume et du type de ressources mobilisées pour financer les travaux, cette thèse consiste à identifier et à expliquer l’évolution d’une série des arbitrages que l’État a faits au cours de cette période. Ces arbitrages sont faits entre le financement public et la délégation des travaux au privé, entre les ressources ordinaires et extraordinaires à mobiliser, entre diverses formes des ressources extraordinaires à appliquer pour les différents types de travaux, et entre les régions à équiper des nouvelles infrastructures dans la limite budgétaire. La définition des intérêts publics, la coordination du crédit public et du crédit privé, l’équilibrage régional, et enfin la gestion du risque de surcoût et de retard de travaux sont examinés pour comprendre ces arbitrages. Les contributions majeures de cette thèse résident dans l’approfondissement des analyses relatives à l’évolution de formes du crédit public mobilisées et du rapport entre le crédit public et privé, dans l’explication de la divergence entre les canaux et les chemins de fer à partir de 1838 en matière de leurs modes de financement, et aussi dans l’identification des effets régionaux des différents modes de financement de travaux. Les archives du Parlement, des ministères, des compagnies-concessionnaires, de diverses institutions financières et de chambres de commerce sont utilisés pour étudier ces sujets.
Gratuit
Mots clés
Disciplines