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Agenda de l'ENS de Lyon

Matérialisme et radicalité politique dans les premières Lumières à Naples (1647-1748)

Soutenance HDR

Mercredi 01 déc 2010
14 h 00
Pierre GIRARD (Section CNU n°14 - Langues et littératures romanes / Laboratoire CERPHI)

Intervenant(s)

Pierre GIRARD (Section CNU n°14 - Langues et littératures romanes / Laboratoire CERPHI)

Description générale

L'objet de ce travail consiste, à partir d'une reprise et d'une discussion des thèses de Jonathan Israel consacrées aux Lumières radicales, à montrer quelle est la spécificité de l'introduction et du développement de la modernité à Naples entre 1647, date de la révolution de Masaniello, et 1748, date de la mort de Pietro Giannone. L'objectif de ce travail est de faire une histoire rationnelle des idées et de montrer que la modernité scientifique ne se diffuse pas de manière linéaire, mais dans une relation conflictuelle et verticale avec le contexte propre à Naples. Ce contexte qui se caractérise par une urgence due aux troubles politiques, par l'instabilité géologique, ainsi que par l'épidémie de peste de 1656, donne une forme originale à la « qualité des temps » napolitaine. Cette spécificité se vérifie dans la manière particulière avec laquelle le double héritage de Galilée et du cartésianisme se diffuse à Naples dans la seconde moitié du

Seicento. Pour l'illustrer de manière concrète, ce travail se propose de s'appuyer sur divers moments et divers acteurs de l'introduction de la modernité à Naples, notamment « l'Accademia degli Investiganti » - dans sa comparaison avec « l'Accademia del Cimento » florentine -, les recherches médicales de Leonardo Di Capua, le matérialisme de Francesco D'Andrea, « l'Accademia di Medinacoeli », Giuseppe Valletta, Niccolò Sersale et enfin Giambattista Vico. La thèse principale de cette étude consiste à montrer que la radicalité des Lumières napolitaines, loin d'être une thèse posée dès le départ, suit en réalité, par le biais de la logique des conflits et des querelles, des effets de radicalisation progressifs dans lesquels se trouvent pris les novatores napolitains.
Complément

ENS de Lyon - Site René Descartes - Salle F 008