Intervenante: Charline Granger

À partir de la fin du XIX^e siècle, la mise en scène s’est peu à peu imposée comme un art à part entière, complémentaire, voire parfois concurrent de celui de l’écriture dramatique. À partir de quelques grands jalons de l’histoire de la mise en scène en Europe, de la fondation du Théâtre-Libre d’André Antoine (1887) jusqu’à l’apparition de ce que Bruno Tackels appelle les « écritures de plateau » (2015), nous verrons comment la fonction de metteur en scène s’est peu à peu institutionnalisée jusqu’à prendre en charge la cohérence générale du spectacle par la régulation conjointe de la direction d’acteurs, de la conception des décors, du sens à donner au texte et de sa réception souhaitée auprès des publics. Le cours s’appuiera sur des écrits théoriques et sur des documents iconographiques (photographies, captations). Il s’attachera à éclairer le contexte esthétique, politique et social dans lequel s’inscrivent les grandes figures de la mise en scène, pour comprendre la portée de leur geste réformateur.