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ARA-4205 : Introduction à la philosophie arabe : l'insaisissable Ghazali

ARA-4205 : Introduction à la philosophie arabe : l'insaisissable Ghazali

Introduction to Arabic philosophy : the elusive Ghazali

Responsable(s) :
  • Mohamed Ben Mansour
Enseignant(s) :
  • Yesmine Karray

Niveau

M1+M2

Discipline

Etudes arabes

ECTS
3.00
Période
2e semestre
Localisation
Site Descartes
Année
2022

Public externe (ouverts aux auditeurs de cours)

Informations générales sur le cours : ARA-4205

Content objectif

Qu’est-ce que la philosophie arabe ou islamique ? Quelles sont les grandes figures et les principaux concepts qui ont jalonné son histoire ? Quel est le rôle joué par l’influence grecque dans la falsafa et quelles sont les spécificités de la tradition philosophique arabe ? Comment articule-t-elle les rapports entre philosophie et religion, entre Raison et Révélation ? Quelles questions méthodologiques et historiographiques pose-t-elle aux chercheurs aujourd’hui ?

Nous proposerons dans ce cours un panorama général introductif à la philosophie arabe, en nous concentrant principalement sur la période allant du début du processus de traduction de l’héritage grec au VIIIème siècle jusqu’au philosophe iranien Mulla Sadra Shirazi (1571-1641), et en exposant synthétiquement la pensée des principales figures de cette période (Fārābī, Avicenne, Avempace, Sohrawardī, Averroès…).

Nous consacrerons également quelques séances à la pensée d’un auteur en particulier : al-Ghazālī (1058-1111). Juriste, théologien, mystique et conseiller politique de Niẓām al-Mulk (1018-1092), al-Ghazālī   a longtemps été considéré, notamment à cause de son célèbre ouvrage L’Incohérence des philosophes qui réfute les thèses d’Avicenne de manière systématique, comme un ennemi de la philosophie, voire son fossoyeur en terres d’Islam. Pourtant, le rapport qu’il entretient avec la philosophie est considéré aujourd’hui comme plus complexe, beaucoup de chercheurs avançant l’hypothèse qu’al-Ghazālī aurait été très influencé par Avicenne, voire qu’il incarnerait un type particulier d’avicennisme. L’étude de ses thèses vise donc à nuancer l’étiquette qu’on lui a collée « d’ennemi de la philosophie », et plus généralement, à mettre en lumière le rapport entretenu par la philosophie de cette période avec d’autres disciplines intellectuelles, comme le droit, la théologie rationnelle (Kalam) ou la mystique spéculative.