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PHI-3103 : Les limites de l'expérience esthétique : images, scènes, sons

PHI-3103 : Les limites de l'expérience esthétique : images, scènes, sons

The limits of aesthetic experience: images, scenes, sounds

Enseignant(s) :
  • Jean Tain

Niveau

L3 / 1e année

Discipline

Philosophie

ECTS
5.00
Période
1e semestre
Localisation
Site Descartes
Année
2022

Public interne (réservés aux auditeurs de licence-master et normaliens )

Informations générales sur le cours : PHI-3103

Content objectif

Ce cours d’introduction à l’esthétique invite à s’interroger sur ce qui peut distinguer une expérience sensible en général d’une expérience dite « esthétique ».

À l’adresse d’étudiant.e.s philosophes, mais aussi d’autres disciplines, l'interrogation sur le concept d'expérience permettra de se familiariser  avec la diversité des problèmes que la tradition philosophique a progressivement identifié comme relevant du champ de « l’esthétique », qu’il s’agisse de définir l’idée du beau ou le plaisir esthétique, d’identifier les critères du jugement de goût, de se demander ce qu’est une œuvre d’art ou encore « quand il y a art ».

La différence entre expérience sensible et expérience esthétique est certes plus graduelle que naturelle, comme le suggère le terme d’« esthétique », calqué sur le mot grec « aisthesis », la sensation. Mais on devra se demander justement en quoi elle peut consister. On distinguera ainsi différents degrés d’activité ou de passivité de la part du sujet, en se demandant ce qui sépare une simple perception d’une appréhension esthétique : « faire l’expérience » d’une représentation picturale, d’une performance théâtrale ou d’un son perçu comme une musique, ne supposent pas à chaque fois les mêmes processus de constitution de l’expérience. De la même manière, ces différents types d’objets ou d’œuvres n’impliquent pas les mêmes critères quant à la façon dont on peut définir les limites d'une expérience esthétique. Ces questions seront abordées en faisant varier le sens du concept d’expérience, et en abordant quelques-uns de ses enjeux, en se concentrant sur trois principaux médiums : les images et les types de reconnaissance qu’elles supposent, les arts de la scène et leur recours à l’identification, qui suppose cependant une distanciation première, les sons et la différence entre son et musique.

Le cours sera l’occasion d’aborder des exemples d’œuvres, d’objets ou de pratiques parmi ces différents médiums, et reposera aussi sur un choix de textes classiques et contemporains dont la lecture sera requise au fur et à mesure du semestre.