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Actualité de l'ENS de Lyon

Bravo à Pauline Nauroy, lauréate L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

Pauline Nauroy IGFL ENS Lyon Prix L'Oréal femmes et sciences 2016 - Pauline-Nauroy_Lore
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Doctorante IGFL

Comment le poisson-zèbre régénère-t-il sa nageoires ?

Une enfance dans la campagne lyonnaise dans une famille où "personne n’était scientifique ou n’avait fait de longues études"... Pauline est bonne élève, on l'oriente donc vers une section scientifique. Après son Bac S, elle s'inscrit en biologie, sans grande conviction. Mais ça change vite : "Une discussion avec une de mes enseignantes lors de ma première année à l’université Lyon 1 m'a fait réaliser que je voulais vraiment faire étudier la biologie, comprendre comment fonctionnaient les organismes vivants. Ensuite, il y aussi eu la première expérience en laboratoire de recherche, là ça a été le déclic !"

Si Pauline Nauroy s’intéresse au poisson zèbre, c’est pour les extraordinaires capacités de régénération de ce petit vertébré, qui lui permettent de régénérer en dix jours une nageoire amputée. Ses travaux de thèse ont pour but d’identifier les protéines de la matrice extracellulaire qui orchestrent la régénération de la nageoire.
Cette matrice est une sorte de ciment protéique entre les cellules, dynamique et capable de contrôler le devenir et le comportement des cellules. « Mieux comprendre ce processus biologique bénéficierait grandement à la médecine régénérative et reconstructrice humaine », indique Pauline Nauroy qui réalise son doctorat à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon (IGFL), dans l'équipe "Biologie et Pathologie des matrices extracellulaires" dirigée par Florence Ruggiero.
En utilisant la technique de séquençage d’ADN à haut débit, elle a pu établir une cartographie de l’ensemble des gènes codant pour les protéines de la matrice extracellulaire impliquées dans le processus de régénération. Cette étude a permis d’identifier des protéines clés, les collagènes, comme des acteurs importants de la régénération. Une découverte qui pourra être utilisée en médecine humaine afin de faciliter la régénération de tissus, par exemple la peau, pour soigner les grands brûlés.

En plus de la recherche, Pauline a une autre passion : "Je monte à cheval depuis l'âge de 10 ans. Ca fait partie de mon équilibre. Et finalement ce n’est peut être pas pour rien si je me suis passionnée pour l'équitation. Là aussi on ne cesse d’apprendre des choses nouvelles, il faut faire preuve de patience, se remettre en question souvent et persévérer toujours !".
La Bourse L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science va permettre à Pauline Nauroy d’approfondir ses travaux de recherche en collaborant avec une équipe américaine et également de mieux préparer son avenir qui passera par un stage post-doctoral à l’étranger.

Pauline Nauroy en quelques dates


1989 : Naissance à Vénissieux
2007 : Baccalauréat scientifique section Science de la Vie et de la Terre au Lycée René Descartes à Saint-Genis-Laval
2007- 2011 :  Licence de Génétique et Biologie de la Cellule, Université Lyon 1
2010 : Premier stage volontaire en biologie. A l'ENS de Lyon, au LBMC, dans l'équipe d'Alexandre Méjat.
2012 : 3e au Master 1 Génétique et Biologie Cellulaire, Université Lyon 1
2013 : 2e au Master 2 recherche Génétique, Biologie Cellulaire et Pathologies, Université Lyon 1
2013 : 1re au Concours des bourses doctorales ministérielles, Ecole doctorale Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire
2013 : commence sa thèse à l'ENS de Lyon, sous la direction de Florence Ruggiero (IGFL)
2016 : obient une bourse de 4e année de la Fondation pour la Recherche Médicale

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