Outils

Actualité de l'ENS de Lyon

Co-évolution bio-culturelle entre l’homme et l’animal

Image absente
Publication
 
Crâne et mandibule de chien provenant du site néolithique de Bercy (Paris, ca. 4000 av. J.-C.) Photo J.-C. Domenech Musée de l'Homme
A quel point le mode de vie humain a-t-il influencé le métabolisme des premiers animaux domestiqués ? L’étude, menée sur des spécimens anciens de chiens européens et asiatiques et pilotée par des chercheurs de l’ENS de Lyon, du CNRS et du MNHN, a permis de lever un coin du voile. Les conclusions de leurs travaux de recherche viennent d'être publiés par Royal Society Open Science. La première auteure de cette publication est Morgane Ollivier, maître de conférences à l'ENS de Lyon.
Les résultats ont mis en évidence que contrairement à leur ancêtre le loup, les chiens ont acquis la capacité à digérer l’amidon via la duplication du gène Amy2B, il y a au moins 7000 ans. Cette aptitude coïncide avec une étape ancienne du développement de l’agriculture et reflète une adaptation à un changement alimentaire. Cette découverte constitue un exemple de co-évolution et reflète l’influence de la culture humaine sur le génome des premiers chiens.

Références : 
Ollivier M. et al. 2016 Amy2B copy number variation reveals starch diet adaptations in ancient European dogs R. Soc. open sci. 3: 160449.
En savoir plus :
- site de l'Institut Ecologie et Environnement (IEE) du CNRS
- article de vulgarisation (en anglais) paru dans Science magazine

Mots clés