Élue Ambassadeur de l'année pour Only Lyon
Titulaire d'un doctorat en immunologie de l'ENS de Lyon, Nancy Willkomm originaire de l'est de la France, a découvert Lyon pendant ses études. La ville lui a tellement plu qu'elle s'y est ensuite installée et a choisi de devenir l'un de ses 4 500 ambassadeurs bénévoles.
- Vous avez été élue Ambassadeur de l'année pour Only Lyon. C'est un titre, un honneur...
- Dans NoWAids, vos initiales apparaissent, c'est voulu ?
Elle rit. Je suis partie de mes initiales. Je voulais mettre mon empreinte dans mon entreprise; ma toute première idée c'était NEW et puis finalement NOW-AIDS s'est imposé comme une évidence, tout comme le message NO AIDS NOW. Avec NowAids, j'ai une visibilité à l'international.
Le logo, c'est moi qui l'ai créé, à partir de dessins sur des feuilles A4. Il m'arrive de travailler la nuit, c'est une mauvaise habitude prise pendant la rédaction de ma thèse. L'idée de l'échiquier de la page d'accueil m'est justement venue une nuit : j'ai pris un crayon et voilà. Ensuite je me suis adressée à un professionnel pour mettre tout ça au propre en ligne.
- Le but de votre société : aider les chercheurs à trouver des financements pour la recherche contre le sida.
C'est en 2008, au congrès AIDS de Mexico (alors en dernière année de thèse en virologie) que j'ai vu de plus près ce que représentait réellement le SIDA, entre chercheurs, cliniciens, patients, activistes, et tous les volontaires qui participent à la circulation de l'information. Il faudrait de plus en plus de recherche ciblée et de bonne communication sur le VIH-SIDA.
Je suis partie d'un constat : les chercheurs n'aiment pas rechercher des financements. Surtout que récolter des fonds prend beaucoup de temps, pour pas grand chose parfois. C'est là que j'interviens, comme consultante, payée en journées de travail.
- Un conseil aux actuels étudiants de l'ENS ?
Je suis entrée à l'ENS sur dossier en 2003, j'ai obtenu mon DEA d'immunologie en 2004. Ensuite j'ai voulu prendre du recul. Je ne me sentais pas attirée par la recherche pure. J'ai suspendu mes études pendant un an en travaillant pour bioMérieux et dans un laboratoire CNRS (le labo de Bernard Verrier). Comme je me sentais bien dans cette équipe de recherche et puisque j'ai eu la chance aussi de participer au choix de mon sujet de thèse, je me suis lancée pour 3 ans.
Alors, mon conseil aux thésards, ou plutôt à celles et ceux qui se posent la question de faire ou non une thèse ( la conjoncture économique n'est pas bonne, la recherche effraie, etc) c'est celui-ci : il faut se dire que la thèse est un apprentissage, un étape dans la vie. On se prend en main et on apprend beaucoup. On peut faire des choses intéressantes pendant sa thèse à condition de ne pas la subir.
- Une émotion, un souvenir des vos études à l'ENS ?
Sans hésiter : ma participation à la Chorale de l'ENS dirigée par Jean-François Le Maréchal. Pendant une seule année malheureusement par manque de temps : en 2005. Il m'a fait découvrir le Requiem de Cherubini, que je préfère aujourd'hui à celui de Mozart. Je garde aussi un excellent souvenir d'une manifestation culturelle organisée à « l'ENS -LSH » autour justement de ces deux oeuvres.
- Votre prochain projet professionnel ?
Embaucher quelqu'un pour m'aider dans les tâches administratives de gestion de mon entreprise; Pour l'instant ma société ne génère pas de bénéfices.
- Et votre prochain challenge ?
J'ai mille idées dans la tête, mais toujours présente à l'esprit cette idée : participer à un marathon olympique... Il faut au moins viser Jupiter pour atteindre Mars. Pour l'instant je participe à des semi-marathons, et ne me suis pas testée pour le marathon. Pour 2012 c'est impossible. Mais pour 2016 peut-être. J'aurais 35 ans, le bon âge pour ce genre d'épreuve sportive.