présente la Physique
au printemps 2005
"LE
MAGNETISME"
Mercredi 09 mars 2005 - Dominique Jault
(LGIT, Grenoble) :
Le magnétisme terrestre
Résumé
: Historiquement, les théories du magnétisme se sont
développées autour du magnétisme terrestre. Aujourd'hui,
les descriptions de plus en plus détaillées du champ magnétique
principal, de ses variations et de ses inversions motivent les études
de la dynamique du noyau fluide de la Terre, siège de courants électriques
qui entretiennent le champ. Ces recherches sont aiguillonnées par
la découverte des champs magnétiques d'autres planètes
gazeuses et telluriques et éclairées par l'observation de propriétés
dynamiques communes à l'ensemble des systèmes naturels en rotation.
Mercredi 16 mars 2005
- André Briguet (CPE, Université
Lyon I) :
Le magnétisme
nucléaire : application en IRM
Résumé
: Le magnétisme des noyaux possédant du spin
est exclusivement sondé et utilisé par la technique de résonance
magnétique nucléaire (RMN). Ainsi, la spectroscopie RMN est
depuis longtemps indispensable en Chimie Organique. De même limagerie
par résonance magnétique (IRM) est devenue un examen clinique
courant. Plus récemment, les techniques de RMN se sont multipliées
en recherche, en particulier pour l'imagerie haute résolution in
vivo, où elles pourraient offrir un outil aussi indispensable à
la Biologie que la spectroscopie in vitro l'est à la Chimie. Un autre
exemple est limagerie par résonance magnétique avec des gaz
nobles (Hélium 3, Xénon 129, qui sont des isotopes à
spin), ouvrant de nouvelles perspectives dans le domaine de la santé.
Mercredi 23 mars 2005 - Olivier Fruchart (Louis Néel, Grenoble) :
L'enregistrement sur des nano-structures
magnétiques
Résumé
: Parfois considéré comme un domaine traditionnel et
essentiellement établi, le magnétisme connaît un nouvel
âge d'or depuis une dizaine d'années. L'entrée simultanée
dans l'échelle nanométrique des méthodes d'élaboration,
de caractérisation et de simulation, ont permis la mise en évidence
de phénomènes physiques fondamentalement nouveaux dans les nanostructures
magnétiques: magnétorésistances géante et tunnel,
renversement par courant polarisé, injection de spin. Certains effets
sont déjà mis à profit dans l'enregistrement magnétique
«conventionnel» (disques durs), d'autres promettent des dispositifs
inédits mêlant électronique et magnétisme; c'est
le domaine de l'électronique de spin.
Mercredi 30 mars 2005 - Jacques Pernier (INSERM, Lyon) :
La magnéto-encéphalographie
Résumé
: La Magnéto-encéphalographie (MEG) permet d'enregistrer
le champ magnétique très faible (dizaines de femto-Tesla)
généré par l'activité électrique des
populations de neurones du cerveau, à partir d'un nombre important
de capteurs (bobines supraconductrices couplées à des SQUIDs)
répartis autour du scalp. Par rapport aux autres techniques d'imagerie
cérébrales, la MEG présente l'intérêt
d'une résolution temporelle considérablement plus élevée
(de l'ordre de la milliseconde). Seule ou associée à l'
électroencéphalographie (E.E.G.) elle offre donc la possibilité
d'étudier la chronologie d'activations rapides de différentes
zones cérébrales. Par contre, la localisation des sources
de courant à l'origine du champ magnétique enregistré
repose sur l'utilisation de modèles physico-mathématiques.
Ces modèles font encore l'objet de nouveaux développements
qui doivent être validés expérimentalement. Il est
d'ores et déjà certain que l'utilisation conjointe de la
magnéto-encéphalographie et de l'imagerie fonctionnelle par
résonance magnétique permettra d'améliorer l'étude
des multiples zones cérébrales qui sont activées
lors de processus normaux ou pathologiques.
Mercredi 06 avril 2005 - Dominique Givord (Louis Néel, Grenoble)
:
Les aimants : technologie, applications
Résumé
: Moteurs électriques, transformateurs d'électricité,
mémoires d'ordinateur, aimants pour l'imagerie par résonance
magnétique utilisent divers types de matériaux magnétiques.
Tous sont à base de fer ou de cobalt. Les propriétés
spécifiques de chaque catégorie de matériaux résultent
de l'introduction d'éléments additionnels, permettant d'ajuster
le rapport entre les interactions (ou les termes d'énergie) en jeu. Aux dimensions nanométriques (1 nanomètre
est égal au diamètre de 4 atomes) les comportements sont profondément
altérés car la taille des objets peut être inférieure
à la portée des interactions. De l'informatique à la
biologie, de nouvelles applications s'ouvrent aux nanomatériaux.
16h30, amphithéâtre de Physique
Nucléaire,
Bâtiment Paul Dirac,
4, rue Enrico Fermi,
Domaine Scientifique de La Doua.