Vendredi 5 Décembre

Nicolas Vandenberghe

Une transition vers la locomotion aux grands nombres de Reynolds.

Pour se mouvoir dans un fluide, de nombreux animaux battent leurs ailes ou nageoires perpendiculairement à leur direction de déplacement. Pourtant, dans le domaine des petits nombres de Reynolds, où la viscosité domine, les modes de déplacement sont basés sur un mouvement propulsif parallèle à la direction de translation. Cette dichotomie est-elle d'origine hydrodynamique ? Nous étudions expérimentalement la dynamique d'une aile horizontale et rigide, oscillant dans la direction verticale et libre de tourner autour d'un axe vertical. Lorsque le nombre de Reynolds basé sur la fréquence des oscillations verticales est faible, l'aile ne tourne pas. A un nombre de Reynolds critique, une bifurcation se produit et l'aile commence à tourner. La vitesse de rotation croît alors linéairement avec la fréquence de forçage. Cette expérience modèle permet d'établir une frontière entre les différents régimes de la propulsion animale.


Thierry Dauxois