Allocation mémoire et ordonnancement partiel
Vendredi 29 mars 2013 14h, B1, LIP
Alexandre Isoard, Compsys
Résumé:
Le retour récent vers le parallélisme pour la programmation des accélérateurs matériels fait resurgir de vieux problèmes sous de nouvelles formes. L’allocation mémoire sur des programmes comportant une part de sémantique parallèle en est un exemple, la dépendance vis à vis de l’ordonnancement étant différente de celle d’un programme séquentiel ou à parallélisme synchrone. En effet, un ordonnancement non déterministe (c’est-à-dire qui n’induit pas un ordre total sur les opérations), que ce soit pour des raisons matérielles (parallélisme à l’exécution), des raisons sémantiques (ordonnancement non totalement déterminé), ou des raisons d’optimisation (permettre un réordonnancement a posteriori), pose le problème d’optimisation de l’allocation mémoire dans un cadre plus général.
On se propose d’étudier le problème de l’allocation mémoire de taille minimale pour un ordonnancement partiel. Ce problème peut aussi bien s’appliquer à l’allocation de registres dans des blocs de base concurrents, au double buffering de tableaux avec communications asynchrones sur un code tuilé (logiciel Chuba), ou à l’allocation mémoire dans un code parallèle (un programme X10 par exemple). L’ordonnancement sera représenté par un ordre partiel de type “happens before” sur les instructions, dont on extraira une relation de conflits mémoire qui permettra d’effectuer l’allocation mémoire de taille minimale (autant que faire se peut) et ne présentant aucun conflit sous toutes les traces d’exécution possibles.
Si le temps le permet, nous montrerons également comment les principes mis en évidence s’applique au cas de Chuba (pipeline logiciel de tuiles) et ce, même dans le cas de tuiles dont la taille est paramétrée.