La precession et l'épaisseur de la croute
Hopkins, dans une série d'articles entre 1839 et 1842, s'oppose à l'hypothèse d'une croute de faible épaisseur à partir d'arguments thermodynamiques et mécaniques.
Il reconnait de manière deux processus de refroidissement: si le corps est solide, la dissipation de chaleur se fait par conduction, s'il est liquide, le refroidissement se fait par circulation de matière , ou convection.
Les trois modèles proposés par Hopkins |
Devant l'insuffisance des données expérimentales
et des connaissances en thermoydnamique, il s'en tient à trois
hypothèses remarquables: - si la temperature s'accroit rapidement avec la profondeur et dépasse
l'influence de la pression, la solidification a commencé par la
surface, et la Terre est constituée d'une croute dont on ne connait
pas l'épaisseur et d'un intérieur entièrement fluide. - si la pression a la prépodérance sur la température,
la solidification a commencé au centre, puis le refroidissement
en surface a permis la constitution d'une croute - le globe peut etre entièrement solide si le refroidissement
est complet. |
Ne pouvant répondre à cette interrogation par des mesures, Hopkins étudie des phénomènes indirects qui peuvent donner des informations sur l'intérieur de la Terre, nottament le phénomène de la precession nutation (changement continuel de l'axe de rotation par rapport aux étoiles) . Il envisage donc l'action de marées par le soleil et la Lune non plus sur un corps totalement solide, mais sur une envellope qui doit glisser sur un noyau solide. Il évalue ainsi le rayon de la Terre à 1300 ou 1600 kilomètres, estimation malheureusement erronée qui aura longue vie.
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