LONGUEUR DES RÉPÉTITIONS ET PATHOLOGIES
Une douzaine de maladies héréditaires à triplets est actuellement répertoriée. Plusieurs d'entre elles présentent des modes de transmission très inhabituels. Parmi eux, l'augmentation au cours des générations successives de la précocité des symptômes et/ou de leur sévérité (phénomène d'anticipation). Cette caractéristique (et d'autres caractéristiques des maladies à triplets qui ne sont pas abordées ici), est corrélée avec la tendance à l'accroissement en taille des séquences trinucléotidiques et donc à leur longueur.

Les séquences trinucléotidiques instables sont retrouvées dans les séquences traduites ou à proximité de séquences traduites de régions très précises du génome.
Trois de ces maladies sont parmi les plus fréquentes :
- le syndrome (retard mental) avec X fragile dans lequel le motif répété -CGG- est localisé en 5-prime d'une région traduite,
- la maladie (dystrophie myotonique) de Steinert, dans laquelle le motif répété -CTG- est localisé en 3-prime d'une région traduite,
- la maladie (chorée) de Huntington, dans laquelle le motif répété -CAG- est localisé dans une séquence traduite et code une polyglutamine.
 

Représentation schématique du fondement moléculaire des maladies à triplets.Sur le diagramme ci-dessus sont reportées les répétitions trouvées dans l'ADN et correspondant à trois maladies : la maladie de Huntington, le retard mental avec X fragile et la maladie de Steinert. Les gènes impliqués dans ces maladies sont, en réalité, localisés sur des chromosomes différents. La casse des lettres représentant les trinucléotides est très approximativement proportionnelle au nombre de répétitions et donc à leur longueur.

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