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Oct 03rd 2014
Convertir la biomasse avec un coût raisonnable
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Un des enjeux de la chimie verte est de transformer des composés chimiques abondamment issus de la biomasse (comme la cellulose), en produits dont l’industrie chimique est demandeuse, par exemple dans le domaine des biocarburants. Les différentes voies possibles nécessitent d’effectuer des réactions difficilement réalisables et un des enjeux de la recherche actuelle est d’ouvrir de nouvelles voies de synthèse aux conditions douces. L’utilisation d'un catalyseur est bien évidemment obligé. |
Il vient d’être montré, conjointement par une équipe de l’ENS de Lyon et une équipe de Lodz (Pologne), que le ruthénium, généralement moins actif que des catalyseurs comme le palladium ou le platine, permet −en milieu aqueux− de transformer l’acide lévulinique, facilement obtenu à partir de la cellulose en gamma-valérolactone dont les applications sont nombreuses, en particulier pour préparer des additifs de biocarburants
Les voies d’obtention de la valérolactone à partir de la cellulose étaient déjà connue, mais nécessitaient des conditions énergétiquement couteuses comme une température élevée (200°C), avec un rendement faible (20%). Un énorme pas vient d’être franchi en réalisant cette réaction dans l’eau à 70°C et avec un rendement proche de 100%. Une part importante de l’énergie contenue dans la cellulose est ainsi préservée. Des calculs ont permis de comprendre le rôle de l’eau et du catalyseur dans cette nouvelle approche de conversion de la biomasse.
Pour en savoir plus : Role of water in metal catalyst performance for ketone hydrogenation: a joint experimental and theoretical study on levulinic acid conversion into gamma-valerolactone.
Carine Michel, Jérémie Zaffran, Agnieszka M. Ruppert, Joanna Matras-Michalska, Marcin Jedrzejczyk, Jacek Grams et Philippe Sautet. Chem. Commun., 2014, vol.50, pp.12450−12453.
Correspondant de l’article : Carine Michel : carine.michel@ens-lyon.fr
Rédacteur de la brève : jean-françois le Maréchal : jflm@ens-lyon.fr