Que font les oiseaux pendant l'hiver ?

Des ateliers scientifiques, poétiques et ludiques pour les primaires.

Par l’équipe CIGOGNE, en collaboration avec l’école Aveyron (Lyon 4, Julien Richard).
Illustrations Pauline Sémon.

Tous les ans, nous animons une séquence scientifique pour une centaine d’enfants de primaire, avec une interaction et des interventions sur plusieurs mois, qui se conclut par une visite d’une journée à l’ENS de Lyon pour se mettre “dans la blouse d’un chercheur”. Cette année, bien sûr, les ateliers ont été adaptés.

Envie d’un peu plus de liberté de mouvement et de voyage peut-être: nous avons travaillé sur les oiseaux migrateurs. En cherchant un peu, j’ai trouvé des hypothèses incroyables qui ont été proposées au cours du temps pour répondre à cette question simple “Que font les oiseaux pendant l’hiver ?” Par exemple, saviez-vous qu’Aristote pensait que les hirondelles se déshabillent et se cachent sous les rochers ? Qu’au Moyen Âge, des gens très sérieux disaient que les oies bernaches poussaient à partir de crustacés marins, les pousse-pieds ? Et que jusqu’au 19ème siècle, on calculait que les oiseaux pouvaient facilement migrer jusqu’à la lune ?

Pour finir, c’est une cigogne ayant survécu à une attaque en Afrique et transporté la flèche jusqu’en Europe du nord qui a apporté la preuve, au sens propre, que certains oiseaux sont migrateurs (sur Terre).

Nous avons travaillé sur ces hypothèses, pour distinguer avec les enfants la croyance (est-ce que c’est vraisemblable ?), de la validation scientifique (est ce qu’on peut le tester et comment). Les enfants ont proposé des expériences pour tester cela. Puis nous avons travaillé sur le bagage (de peluches) en pratique, pour les rassurer (pas la peine de transpercer les oiseaux avec une flèche quand on veut les étudier !).

Une séquence poétique, ludique, et très scientifique... dans le but d’armer les enfants à réfléchir par eux-mêmes, plutôt que d’accepter passivement n’importe quelle explication alternative!