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Soutenance d'Antoine Marquet

Quantum Error Correction using cat qubits
Quand ? Le 12/12/2023,
de 14:00 à 16:00
Où ? Salle des thèses
S'adresser à Antoine Marquet
Participants Antoine Marquet
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Au cours des deux dernières décennies, les circuits supraconducteurs se sont imposés comme une plateforme prometteuse pour la construction d’un ordinateur quantique. Cependant, ils demeurent limités par leur temps de cohérence qui reste insuffisant pour démontrer un avantage quantique pratique.

La correction d’erreur quantique offre une approche pour contrer la décohérence, le principe fondamental étant d’introduire de la redondance afin de définir un qubit dit logique. Ainsi, si un qubit physique isolé subit une erreur, celle-ci peut être détectée et corrigée sans affecter l’information contenue dans le qubit logique. L’une des approches les plus intuitives, se rapprochant le plus de la correction d’erreur classique, consiste à utiliser une multitude de qubits physiques pour réaliser la redondance recherchée.

Cette thèse explore une approche alternative, basée sur l’encodage de l’information quantique dans des cavités supraconductrices, la redondance étant alors simplement fournie par la dimension infinie de l’espace de Hilbert. Nous utilisons des qubits de chat pour lesquels les états logiques |0⟩ et |1⟩ sont des états cohérents |±α⟩ d’un oscillateur harmonique. Ces états sont stabilisés en utilisant la dissipation à notre avantage, de sorte que les échanges de photons entre le mode harmonique et son environnement se fassent principalement par paires. Ainsi, les erreurs de type « bit-flip » sont supprimées exponentiellement avec le nombre de photons contenus dans le mode, au prix d’une augmentation linéaire des erreurs de type « phase-flip». Ces erreurs pourraient alors être corrigées par une couche supplémentaire de correction, tel qu’un code de répétition de qubits de chats.

Le coeur de ce travail de thèse consiste à introduire un circuit supraconducteur autoparamétrique qui couple de manière non-linéaire un mode contenant le qubit de chat à un mode dissipatif dont la fréquence est réglée au double de celle du mode du chat. Contrairement à de précédentes réalisations, ce couplage passif ne nécessite pas de pompe paramétrique et atteint un fort aux de dissipation κ2/2π d’environ 2 MHz. Les erreurs de bit-flip sont alors évitées pendant une période caractéristique pouvant aller jusqu’à 0.3 s, avec un impact modéré sur les erreurs de phase-flip. De plus, nous démontrons un contrôle universel de ce qubit en utilisant la dissipation à 2 photons pour réaliser des portes logiques X, Y et Z d’un angle θ arbitraire.