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Accueil du site > Animations Scientifiques > Doctorat 2008 — > La réparation par excision de base d’une lésion oxydative sur des matrices nucléosomales

La réparation par excision de base d’une lésion oxydative sur des matrices nucléosomales

Orateur :

Hervé Menoni, Laboratoire Joliot-Curie et Laboratoire de Biologie Moléculaire de la Cellule, ENS-Lyon

Salle :

Salle des thèses

Quand :

03/11/2008 à 14:00

Sujet :

Les mécanismes de réparation de l’ADN sont multiples du fait de la grande variabilité des lésions affectant les bases nucléotidiques. La réparation des lésions UV, met en oeuvre près d’une vingtaine de facteurs de la NER pour exciser un fragment de plusieurs nucléotides portant la lésion. Le métabolisme oxydatif des cellules eucaryotes soumet l’ADN génomique, et particulièrement la guanine, à un stress oxydatif créant chaque jour des milliers de lésions au potentiel mutagénique. Leur réparation est initiée par des glycosylases, des enzymes agissant sans cofacteur sur l’ADN nu au cours d’un mécanisme de réparation par excision d’une base (BER).

Nous avons étudié la BER d’une 8-oxoG, la lésion oxydative majeure, sur des mononucléosomes (conventionnel ou variant H2A.Bbd) ainsi que sur des matrices plus physiologiques comme des dinucléosomes ou des chapelets de 15 nucléosomes incorporant, ou non, l’histone H1 et recréant une structuration secondaire de la chromatine. Nous montrons que la réparation par excision de base d’une 8-oxoG est fortement inhibée par le nucléosome. Un remodelage ATP dépendant sans éviction de l’octamère ni déplacement du nucléosome est possible pour la réparation de cette lésion à l’intérieur d’un nucléosome. L’excision de la 8-oxoG dans l’ADN de liaison est inhibée par la compaction secondaire de la fibre de chromatine mais peut être facilitée par l’enlèvement des histones de liaison par un chaperon d’histones. Nos résultats démontrent que l’étape initiatrice de la BER, impliquant les glycosylases est fortement inhibée par la structure chromatinienne de l’ADN. La structure plus ouverte du nucléosome variant H2A.Bbd permet une initiation plus aisée de la BER. Nous proposons qu’aucun acteur protéique de la BER, y compris les glycosylases, ne puisse franchir la barrière nucléosomale en opposition avec le dernier modèle proposé qui présentait l’initiation de la BER comme possible sans l’intervention de facteurs de remodelage de la chromatine. La BER nécessiterait donc que la chromatine soit fluidifiée par les nombreux facteurs de remodelage présents dans la cellule ou les chaperons d’histones qui moduleraient la fixation des histones de liaison mais pourraient aussi stimuler le remodelage des nucléosomes.