Actualité de l'ENS de Lyon

Du réseau des ENS-IISER à un campus franco-indien de grande ampleur

Mardi 28 et mercredi 29 mai 2024 s’est tenu à l’ENS de Lyon, le workshop à mi-parcours de BIOSANTEXC. L’événement, piloté par le pôle Coopérations et partenariats de la Direction des Affaires internationales de l’École, a accueilli une quarantaine de participants, issus de l’ensemble des institutions membres du consortium et dont environ la moitié spécialement venus d’Inde pour l’occasion.

Un partenariat fructueux

Porté par un consortium constitué des quatre Écoles normales supérieures française (ENS), de six Instituts indiens en sciences, éducation et recherche (IISER) et du National Centre for Cell Science – un institut de recherche indien – BIOSANTEXC est l’un des quatre programmes financés par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour la création d’un campus franco-indien en sciences de la vie pour la santé.

S’appuyant sur des collaborations de longue date entre instituts indiens et français, BIOSANTEXC a permis de consolider des partenariats de recherche grâce au financement de mobilités de chercheur(e)s et de stages d’étudiant(e)s en master, aussi bien en biologie végétale, en biologie moléculaire et cellulaire, en génomique fonctionnelle ou encore en infectiologie. Des champs disciplinaires portés par les quatre laboratoires de biologie de l’ENS de Lyon (RDP, LBMC, IGFL, CIRI), pleinement impliqués dans au moins une collaboration émergente, dont les porteurs ont présenté les premiers fruits de leurs travaux.

Des liens forts que François Roudier, vice-président Recherche de l’ENS de Lyon, a souligné lors de son discours d’ouverture du workshop, rappelant que les membres du consortium "partagent des valeurs académiques et un état d'esprit communs".

Construire le campus franco-indien "One health" de demain

Alors que BIOSANTEXC et ses trois programmes "frères" sont à la moitié de leur existence, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a inscrit leur continuité dans la construction d’un même campus franco-indien en sciences de la vie pour la santé. L’après-midi du mercredi, le workshop a ainsi accueilli l’ensemble des institutions impliquées, réunies pour la première fois en vue de discuter de cet avenir commun.

Ouvrant cette séquence particulière, le président de l’ENS de Lyon Emmanuel Trizac a mentionné "le soutien constant et sans faille des autorités indiennes et françaises" dans ce projet appelé à rayonner sur toute la zone indopacifique : le MEAE donc, mais aussi le Centre franco-indien pour la promotion de la recherche avancée (CEFIPRA), l’ambassade de France en Inde et l'ambassade de l'Inde en France. Institutions qui participaient aux discours d’ouverture, en visioconférence.

Le futur campus franco-indien, une initiative à laquelle l'ENS de Lyon est fière d'avoir participé dès le début, nous sert de modèle aux trois niveaux : régional, national et international. L'interdépendance avec nos institutions partenaires en France, avec les ministères français des Affaires étrangères et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi qu'avec nos homologues indiens du monde universitaire et du gouvernement, nous permet de démultiplier des forces qu'aucun d'entre nous ne pourrait déployer seul.

Emmanuel Trizac, président de l’ENS de Lyon

À la suite de la prise de parole du président de l’ENS de Lyon, Anne Giroir-Fendler – vice-présidente mobilité internationale de l’Université Lyon 1 –, Jim Walker – vice-président des relations Internationales de l’Université Lyon 2–, Santanu Bhattacharya – directeur de l’IISER Tirupati – et Sankar Das, vice-chancelier du Tata Institute of Social Sciences – se sont relayés à la tribune pour partager leur volonté et leur enthousiasme pour ce campus global, dans lequel la place des sciences humaines et sociales ne saurait être oubliée.

Un campus "à penser comme un tout [...], qui prend place dans un contexte politique franco-indien très important", selon les mots du représentant du MEAE, dont l’intervention, qui a souligné l’appréciation positive du ministère sur les démarches déjà entamées par les quatre programmes, a lancé les échanges.

Programmes doctoraux conjoints, cycles de conférences, témoignages d’étudiants, site internet, structuration… autant d’idées évoquées, aussi bien sur le plan de l’enseignement et de la recherche que sur un plan plus organisationnel, pour se projeter dans le futur. Si les actions concrètes sont encore à définir, la volonté de construire cet ambitieux campus franco-indien est bien là.

Une première émanation de BIOSANTEXC en biologie végétale

En mai 2023 se tenait la réunion de lancement du programme BIOSANTEXC. Un événement durant lequel sont nées plusieurs collaborations, dont celle entre Teva Vernoux du RDP et Annapurna Devi Allu de l’IISER Tirupati.

Un an après, les 30 et 31 mai 2024, les deux collaborateurs organisaient leur premier workshop : "Améliorer la robustesse et la productivité des plantes dans des conditions environnementales changeantes". S’inscrivant dans le concept "One health", ce workshop partait du constat que les plantes, bien que représentant 70 à 80% de la biomasse terrestre, sont souvent exclues des réflexions quant à l’amélioration des conditions de vie et de santé. 

La rencontre, organisée grâce au soutien financier du CEFIPRA, s’est tenue juste à la suite du workshop BIOSANTEXC et a réuni les communautés travaillant en biologie végétale de l’ENS de Lyon, de l’ENS-PSL et des différentes IISER, dans le but de susciter de nouvelles collaborations afin de contribuer à l'émergence d'une solution végétale à la crise du changement climatique. 

Cette rencontre a été conclue par le directeur de l’IISER Tirupati, Santanu Bhattacharya et le président de l’ENS de Lyon, Emmanuel Trizac, qui ont à cette occasion rappelé les liens forts qui unissent leurs deux institutions et leur volonté de combiner leurs efforts pour offrir des solutions aux sociétés actuellement confrontées à des défis tels qu'elles n'ont jamais eus à relever auparavant.