Afin de répondre à une double sollicitation – d’une part, l’intégration du projet de recherche Augmented Artwork Analysis (budget ANR, 2021-2025) et d’autre part l’inscription idéale dans la suite du projet pédagogique et gouvernemental « Vers une société apprenante » (Rapport Taddei & al., 5 avril 2017) – notre thèse se propose d’étudier la fécondité d’une sémiotique de l’erreur pour (i) la recherche interdisciplinaire, de (ii) la pédagogie et de (iii) l’art en tant qu’outil d’apprentissage, et ce en vue d’une histoire de l’art augmentée comprenant la prise en charge du processus artistique et de ses impasses et hésitations constitutives.
L’approche méthodologique de la thèse se voudra originale par au moins deux aspects : la mise en dialogue de littératures sur l’interdisciplinarité avec des documents de la recherche (Compte-rendu de réunions) collectés et construits pendant le projet AAA et la revalorisation d’apports périphériques mis en lien avec des sources primaires, attestées et partagées par la communauté sémiotique.
La thèse s’interrogera sur le statut sémiotique de l’erreur et fera l’examen de séquences pratiques variées (débats entre experts et non-experts, séquence-type d’enseignement sur la matérialité, étude de cas d’une élève en cours de musique).
L’erreur comme évènement ou perturbation, sera ainsi soutenue en vue d’une logique d’accompagnement du « passage dans le parcours ». On aboutira à une cartographie de régimes (correction, indirection, redirection) correspondant en fait à un continuum d’admissibilité du « passage dans le parcours » depuis la plus ferme interdiction (régime de correction) vers des projets de réénonciations de l’erreur qui admettent l’existence du passage et ne cherchent plus à l’éviter(régimes de l’indirection et de la redirection).
Gratuit