Résumé : Le travail reproductif se rapporte à l’ensemble des activités rémunérées ou non rémunérées nécessaires au développement et au maintien de la force de travail. L’ambition de cette recherche est d’interroger la manière dont les mouvements sociaux contribuent, depuis 1945 en France, à redéfinir la partition du travail reproductif – entre travail domestique gratuit et travail rémunéré – et de saisir en retour la manière dont ils sont travaillés, voire transformés par ces redéfinitions, sous l’influence, notamment, des contestations féministes.
Quatre moments se dessinent dans la période dans l’orientation défendue par les organisations, mais également dans les débats et les enjeux internes suscités. En filigrane, la prévalence de la production telle qu’elle a été entendue jusque-là par le mouvement ouvrier se trouve questionnée. Ce travail s’appuie donc sur un corpus de sources variées, émanant d’organisations ou de mobilisations diverses (Jeunesse agricole catholique féminine; Confédération syndicale des familles ; Confédération syndicale du cadre de vie ; Confédération générale du travail; Confédération française démocratique du travail ; Nanas Beurs, Écoles populaires kanakes…) mises en relation pour donner à voir les acceptions hétérogènes de la question en fonction des secteurs, mais également des espaces.
Gratuit
Laura DAMEZ
etudes-theses-hdr [at] ens-lyon.fr (etudes-theses-hdr[at]ens-lyon[dot]fr)