Le séminaire portera cette année sur la philosophie, l’épistémologie, et l’histoire de l’organicisme, qualifié de « non-réductionnisme » en tant que voie alternative au réductionnisme mais aussi au vitalisme. Il prendra la forme d’un cours magistral accompagné d’un atelier de lecture qui demandera la participation des étudiant(e)s par des présentations et discussions d’un ensemble de textes choisis aussi sur la base de leur compétences et motivations. Il démarrera par une reconsidération de l’œuvre d’Alan Turing à l’aune de ses travaux sur la modélisation de la morphogenèse, souvent méconnus, qui en mettront en évidence les connotations morphologiques et organicistes. Une comparaison avec les travaux de René Thom sera développée, fondée sur les méthodes mathématiques mobilisées et sur les questionnements théoriques préalables, issues de la tradition organiciste en biologie théorique. Différentes pistes organicistes, plus ou moins explicitement reconnues comme telles, seront suivies, des travaux de A.N. Whitehead sur l’abstraction extensive, aux travaux de Bateson sur l’écologie de l’esprit, à une considération des travaux récents de Juliet Floyd sur les relations entre A. Turing et L. Wittgenstein.