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Régis Guyon, nouveau directeur adjoint de l’Institut français de l’Éducation

Régis Guyon
Actualité / Interview
 

Entretien avec Régis Guyon.


Régis Guyon a été nommé directeur adjoint de l’Institut français de l’éducation en septembre dernier pour une durée d’un an. Il remplace Sophie Beaumont, qui a rejoint son corps d’origine d’inspectrice du primaire. Régis Guyon a intégré l’IFÉ il y a 2 ans, au poste de responsable du pôle Médiation et expertise. Récemment, les Cahiers pédagogiques publiaient son portrait sous un titre évocateur : Itinéraire dans les territoires de la diversité. Rencontre avec un enseignant en histoire-géographie, passionné par les questions de recherche en éducation et nourri par le pragmatisme du terrain.

Q : Régis Guyon, pourquoi avoir rejoint l’IFÉ il y a 2 ans et postulé récemment à cette fonction de directeur adjoint ? 

R : L’IFÉ a toujours été une référence pour moi, un lieu où le dialogue entre les expertises du terrain et les savoirs scientifiques est mis au travail, dans la perspective d’une transformation, et d’une amélioration du système éducatif. Après avoir enseigné l’histoire et la géographie en collège pendant 10 ans, je suis devenu formateur au Casnav de l’Académie de Reims (centre académique pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs). Puis j’ai rejoint réseau Canopé pour prendre notamment en charge la rédaction en chef de la revue Diversité. Avant d’arriver ici, mes liens avec les collègues de l’IFÉ étaient déjà nombreux. J’ai beaucoup travaillé avec le Centre Alain Savary, avec l’ancienne équipe POLOC [Observatoire de la réussite éducative], j’ai fait appel à des collègues de l’IFÉ pour contribuer à la revue Diversité, etc. Nous nous connaissions donc déjà bien ! 
Si j’ai postulé au poste de directeur adjoint, c’est d’abord parce que, depuis mon arrivée il y a 2 ans, je pense bien connaitre les activités des équipes, leurs compétences de haut niveau, mais aussi le contexte institutionnel et scientifique dans lequel se situe l’institut. Avec Luc Ria, le directeur de l’IFÉ, notre objectif est de consolider le positionnement de l’IFÉ comme une référence nationale — et internationale — en termes d’interface entre des mondes qui ne se comprennent pas toujours bien, celui des acteurs de l’éducation et celui des chercheurs en éducation. Après mon expérience d’enseignant de terrain, de formateur, j’ai eu l’occasion de travailler à la médiation scientifique et au développement professionnel des acteurs de l’éducation ; et dans ma fonction de directeur adjoint de l’IFÉ, je me sens dans mon élément comme « passeur » entre ces différents mondes.

Q : Quelle est votre ambition pour l’année qui vient ? 

R : En premier lieu, favoriser les connexions, les interfaces, y compris entre les équipes de l’IFÉ et celles de l’ENS de Lyon. Je souhaite précisément questionner cette notion d’interface, au cœur de notre positionnement, dans les relations que l’IFÉ entretient avec l’École et réciproquement. La semaine dernière, quand l’équipe de la webradio KadeKol a présenté son travail, sa programmation, ses opportunités, de nombreux étudiants et chercheurs sont venus, c’est très encourageant ! Je suis convaincu qu’il y aura bien d’autres occasions et espaces de collaboration à trouver, à nourrir, au quotidien. Nous ne sommes pas un laboratoire de recherche, mais la recherche est très présente dans tout ce que l’IFÉ produit et réalise, c’est pour cela que j’ai par exemple demandé à Patricia Lambert d’être au Comité scientifique de la revue Diversité et d’animer, avec Michèle Prieur de l’IFÉ, une rubrique de la revue portant sur « La fabrique de la recherche ». Je suis très heureux par ailleurs de participer à la Journée scientifique du LLE qui aura lieu le 1er décembre. 

Q : Comment comptez-vous renforcer ce positionnement d’interface ?

R : Cela pourra sembler trivial, mais en fin de compte, je crois que c’est en consolidant la qualité de l’offre de services que l’on est amené à rendre à nos différents publics, chercheurs et professionnels de l’action éducative. Il s’agit donc pour nous de nous appuyer sur la capacité des différentes équipes de l’institut, à produire des services autour de trois axes stratégiques : 1. l’animation de réseaux et de partenariats scientifiques, avec en particulier le réseau des LéA [lieux d’éducation associés] emmené par Michèle Prieur ou les projets touchant à l’enseignement supérieur coordonnés par Anna Clavel ; 2. La formation et l’accompagnement, avec trois entités : le Centre Alain Savary dirigé par Frédérique Mauguen, l’équipe qui, sous la responsabilité de Laurent Courbon, coordonne des formations et le diplôme d’établissement « Passeurs en éducation », et la formation des cadres à travers le projet NéoPass Cadres piloté par Clémence Jacq ; et 3. La médiation scientifique, avec trois piliers là aussi : le service Veille et analyses, piloté par Marie Gaussel, la webradio kadéKol avec l’équipe de Florence Sauvebois, et la revue Diversité que j’ai l’honneur de diriger. Cette offre de services est reconnue pour sa rigueur et sa qualité, et il nous appartient de la faire vivre dans une organisation lisible, à même d’apporter une valeur ajoutée à l’École à travers des projets confiés à l’IFÉ.

Je considère que cette année de transition peut être une véritable opportunité pour stabiliser l’organisation de l’IFÉ et sa place dans l’École.

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