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Pologne expérimentale 1956-1989

La Pologne communiste a produit entre 1956 et 1989 des chefs-d’oeuvre du cinéma d’animation, de fiction et du documentaire, explorant et expérimentant les pouvoirs du medium cinématographique.

Ce séminaire organisé en 2013 propose un cycle de projections avec plus de 85 films courts, souvent inédits en France, de nombreux cinéastes invités, des conférences et une master-class.


Agenda

Expositions, pièces de théâtre, concert…

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Du 5 mars au 16 avril 2013

L’école Normale Supérieure de Lyon et l’Université Lyon 2 s’associent au Consulat général de Pologne à Lyon, avec le soutien de l’Institut Polonais et de la Région Rhône-Alpes pour présenter pour la première fois en France un large choix de plus de 85 films montrés, chaque fois que cela est possible, dans leur format d’origine, et projetés dans le théâtre Kantor de l’ENS Lyon (15, Parvis René Descartes, 69007 Lyon).

Cette rétrospective constitue une occasion unique d’admirer et de discuter avec les cinéastes polonais et avec des spécialistes du cinéma polonais, du cinéma expérimental et du documentaire, un large éventail de propositions et d’inventions visuelles et sonores, souvent méconnues mais dont la puissance formelle s’impose dans le contexte international. Des animations virtuoses de Kucia ou Rybczyński (qui développa une carrière fastueuse aux états-Unis) aux prises de vues improbables de Dziworski, en passant par les portraits épiques de travailleurs de Wiszniewski et les expérimentations célèbres de Rybczyński, la Pologne apparaît comme riche non seulement de techniciens de cinéma prodigieux (chefs opérateurs, musiciens, ingénieurs du son) mais d’artistes à la fois novateurs et aventureux, qui ont utilisé les formes les plus expérimentales pour servir un propos politique souvent courageux. De l’ « Octobre polonais » (1956) et des années de relatif dégel jusqu’à la tenue des premières élections libres en Pologne (1989), ces cinéastes ont porté l’exemple d’une créativité qui s’exprimait aux marges de l’appareil industriel et idéologique d’état. Souvent marginalisés par l’histoire officielle du cinéma, centrée sur les long-métrages narratifs et fictionnels, leurs films indiquent d’autres voies possibles pour le cinéma, prenant au sérieux l’idée du cinéma comme art.

Conférences

Deux conférences de Tadeusz Lubelski, professeur d'études cinématographiques à l'Université Jagiellonski de Cracovie, spécialiste de l'histoire du documentaire polonais :

  • Le traitement de la musique dans la tradition documentaire polonaise (conférence et projections
  • Y a-t-il eu une nouvelle vague en Pologne ?

Projections

Le cycle débutera par le renouveau du cinéma d’animation et l’éclosion du « filmcollage » à la fin des années cinquante – avec les chefs-d’oeuvre de Jan Lenica et de Walerian Borowczyk – et proposera de s’arrêter sur l’oeuvre de l’un des plus grands animateurs polonais contemporains : Jerzy Kucia.

Le troisième programme sera également consacré à l’animation, avec un maître reconnu rendu célèbre par Tango en 1981 (Oscar du meilleur court métrage d’animation en 1983) puis par ses travaux d’animation aux Etats-Unis : Zbigniew Rybczyński. Seront ensuite présentés, dans le quatrième programme, les films expérimentaux et d’animation « documentaire » d’un très grand cinéaste, injustement méconnu : Hieronim Neumann (en sa présence).

Les programmes 5 et 6 sont consacrés à l’activité de l’école de Łódź, et notamment de « l’ Atelier des formes filmiques (1970-77) », fondé et animé par Józef Robakowski et Wojciech Bruszewski, qui fut au centre de la création expérimentale dans les années soixante-dix. Dans ce cadre on se penchera sur l’oeuvre de deux artistes : Józef Robakowski et Ryszard Waśko (en sa présence). Les années 1970 auront une place privilégiée dans cette programmation, car elles ont porté des aboutissements remarquables et des chefs-d’oeuvre encore méconnus.

Les oeuvres de trois maîtres du documentaire expérimental constituent le deuxième mouvement de cette programmation : Grzegorz Królikiewicz (programmes 7 et 8), Bogdan Dziworski (programmes 9 et 10) et Wojciech Wiszniewski (programmes 11 et 12). De l’oeuvre de Wojciech Wiszniewski (dont les portraits d’ouvriers constituent un aboutissement formel de l’école documentaire polonaise) sera présenté pour la première fois en France une rétrospective intégrale. Pour clore, provisoirement mais en majesté, ce parcours exploratoire dans le champ des expérimentations cinématographiques polonaises.

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