La journée de sensibilisation du 23 mai 2023 a proposé cette année une nouvelle formule alliant conférence, table ronde, témoignages, exposition de photographies et regards croisés.
Sur le plan statistique, une personne sur sept présente une forme ou une autre de handicap à l'échelle mondiale. Plus de 12 millions de personnes sont en situation de handicap en France.
La matinée a démarré par une conférence sur l'approche anthropologique du handicap assurée par Liliane Pelletier, Professeure des universités en Sciences de l'éducation et de la formation, membre du Laboratoire international sur l'inclusion scolaire. Elle avait pour objectif d'articuler des visions du handicap inscrite dans différents temps et différents espaces.
Cette approche a permis de repenser la question de l'inclusion universitaire, avec comme élément central à considérer, l’articulation entre les besoins d’aménagements de la personne et le cadre général de formation. Mettre au centre du travail le devenir de la personne au en prenant en compte le niveau de capacité d’adaptation du contexte d’accueil. En effet, les besoins d'apprentissage diffèrent selon les individus et les réponses possibles diffèrent également en fonction des structures.
S'en est suivi une table ronde animée par Thibaut Chambriard, chargé de mission handicap et Anne Clavel, chargée d'études à l'IFÉ, où plusieurs étudiantes et étudiants concerné-es par la question du handicap ont pu faire part de leurs expériences lors de leurs parcours universitaires et de leurs difficultés rencontrées.
Éliane Roupie, responsable de la cellule handicap étudiants à l'INSA, a notamment mis en avant l'importance de la logique d'accueil et d'accompagnement au long cours ainsi que la question primordiale de la sensibilisation et de la formation.
Il a globalement été constaté que l’accès à de bonnes conditions d’études était possible, tout en relevant une inégalité du contexte selon les situations individuelles. Les étudiants concernés ont insisté sur les efforts pour obtenir certains aménagements et sur les difficultés et la fatigue qui pouvaient subsister parfois, même avec les bons aménagements. Un sentiment de honte a pu être ressenti et, parfois en réaction à un manque de formation du corps enseignant, a été relevé.
Anna et Thibaut ont conclu sur l'importance de la dimension institutionnelle et l'accompagnement des cultures d'établissements. À ce titre, le projet Include peut s'inscrire dans cette dimension d'universel pour changer les représentations et apporter des compétences aux différents acteurs.
Le hall Descartes résonnait de bonne humeur en début d''après-midi avec la visite de l'exposition photo de Jean-Baptiste Laissard "Le pouvoir d'habiter sa vie" en lien avec l'ADAPT et la présence des participants en nombre.
Un temps à été consacré à plusieurs témoignages de personnes, de professionnels accompagnants et encadrants. Ces échanges riches en émotions ont été l'occasion de mettre en avant leur quotidien pas toujours facile mais toujours avec le sourire.
La journée s'est conclue par les éclairages d'Anne-Lyse Chabert, philosophe et chargée de recherche au laboratoire IRHIM. Elle a notamment mis en lumière les liens entre autonomie et capacité de l’environnement à prendre soin et à accompagner. Les capacités de l’individu sont primordiales mais les ressources utiles sont nécessaires pour en faire quelque chose.
Plus d’informations disponibles sur la page Politique handicap de l’École.
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