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Agenda de l'ENS de Lyon

Journaux de l'extrême

Date
ven 26 fév 2021
Horaires

14h-17h

Lieu(x)
En visioconférence

Le lien de connexion à la visioconférence vous sera communiqué très prochainement sur le site de la Bibliothèque Diderot de Lyon.

Intervenant(s)
  • Mateusz Chmurski, PhD Faculté des lettres, EUR’ORBEM (UMR 8224 – Sorbonne Université / CNRS)
  • Sarah Gruszka, post-doctorante H2020 (CERCEC/CNRS), chercheuse associée à Eur'ORBEM (UMR 8224 – Sorbonne Université / CNRS)
  • Organisation : Hélène Martinelli (ENS de Lyon, IHRIM)
Langue(s) des interventions
Description générale

Programme du séminaire :

Mateusz Chmurski PhD, Eur'ORBEM (UMR 8224 – Sorbonne Université / CNRS)
Face (ou dos) à la guerre ? Journaux personnels centre-européens entre faits historiques et faits (auto)biographiques : exemples choisis
« 2 août 1914 : l’Allemagne vient de déclarer la guerre à la Russie. Après-midi, piscine ». Citations parmi les plus connues des journaux de Franz Kafka, cette phrase devenue presque culte incite à réfléchir cependant sur les stratégies d’écriture de soi face à la guerre dans une région que distingue, selon une autre formulation célèbre, la particularité d’être définie par le commencement des deux guerres mondiales : de Sarajevo à Danzig/Gdańsk, aux dires du sociologue juif-hongrois István Bibó. À l’occasion de l’édition complète des journaux de Kafka qui paraît enfin dans la traduction intégrale française de Robert Kahn (Caen, Nous, 2020), nous nous proposons de revenir sur diverses stratégies scripturales face à l’Histoire, face à soi dans les conditions extrêmes des deux Guerres mondiales : celle de Kafka, mais aussi, par contraste et contrepoint, celles de ses contemporains : son voisin pragois, le poète-philosophe Ladislav Klíma (1878-1928) ; le médecin, psychiatre, critique musical et prosateur hongrois Géza Csáth (1885-1919) et enfin l’écrivain polonais Karol Irzykowski (1873-1944).

Sarah Gruszka post-doctorante H2020 (CERCEC/CNRS), Eur'ORBEM (UMR 8224 – Sorbonne Université / CNRS
Écriture de l’intime et violence historique. L’apport des journaux personnels à l’historiographie du stalinisme et de la Seconde Guerre mondiale en terrain soviétique.
Trois décennies après l’ouverture des archives soviétiques et la levée de la censure, nous proposons de dresser un état des lieux de la révolution historiographique que fut la mise au jour de nombreux journaux personnels tenus par les Soviétiques – femmes et hommes ordinaires aussi bien que personnalités publiques. Il s’agira plus particulièrement de voir comment l’étude de ces sources a permis de renouveler considérablement notre compréhension de deux périodes charnières de l’histoire de l’URSS qui, pour des raisons différentes, ont toutes deux été (et continuent en partie de l’être) sujettes à des représentations stéréotypées, lacunaires, voire mythifiées : le stalinisme et la Seconde Guerre mondiale en terrain soviétique. Nous verrons en quoi les journaux personnels permettent de poser un autre regard, tout en nuances, sur la traversée intime de ces contextes de violence et de pression extrêmes.

Cette séance, animée par Hélène Martinelli (ENS de Lyon, IHRIM), sera aussi l’opportunité de présenter des publications des éditions EUR’ORBEM.

Gratuit

Anne Maître
Responsable des fonds slaves de la BDL
fonds-slaves-diderot[at]ens-lyon.fr