Pauline Brunschwig et Cyril Jeanningros (1e année du master de géographie de l'ENS de Lyon) présentent leur stage de terrain.
Que signifie concrètement faire un stage de terrain en géographie ?
Pauline Brunschwig & Cyril Jeanningros : L'objectif de ce stage était d'étudier l'impact du démantèlement de la centrale nucléaire de Creys-Malville (dans l'Isère) sur son environnement démographique, physique et social. Une fois le sujet défini, il y a 3 moments-clés. Lors de la 1e étape, dite de préparation, nous avons déterminé la méthodologie d'enquête que nous allions utiliser, mis au point un questionnaire et fait des recherches bibliographiques pour nous imprégner du sujet. La 2e étape a été l’étude concrète sur le terrain : pendant la semaine du stage, nous avons rencontré et interviewé 12 maires des communes environnantes pour comprendre les dynamiques démographiques mises en place. Au retour, la 3e étape est la retranscription des entretiens, la confrontation des hypothèses de départ et des résultats et une restitution ciblée auprès de nos interlocuteurs.
Avant de partir, on a des idées préconçues. Sur le terrain, on apprend à s'adapter.
Ce type de stage est-il important pour un géographe en formation ?
Pauline Brunschwig & Cyril Jeanningros : C’est indispensable et fait partie intégrante de notre formation. On acquiert des automatismes dont nous aurons ensuite besoin pour nos travaux de recherche ultérieurs : savoir se servir d’un enregistreur, prendre contact avec des personnes pour solliciter un entretien, planifier ses activités en autonomie, savoir rendre-compte aux personnes interviewées, confronter ses idées avec la réalité du terrain…Bref, c’est un formidable outil de professionnalisation. Mais c’est aussi l’occasion de créer du lien avec les autres étudiants de notre promo que l’on retrouvait tous les soirs et avec nos enseignants dans un contexte plus privilégié.
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