Publication des travaux du Laboratoire reproduction et développement des plantes (RDP) dans la revue PLoS.
Les plantes présentent une extraordinaire diversité de formes et d’architectures. Un élément de cette diversité réside dans la capacité des cellules à réguler leur croissance pour atteindre des tailles et des formes bien déterminées. La croissance des cellules végétales étant guidée par le cytosquelette (le squelette cellulaire), un domaine actif de recherche concerne l’organisation du cytosquelette et sa réponse.
Communiqué de presse de l'ENS de Lyon.
Les chercheurs du RDP et leurs collaborateurs ont construit un nouveau modèle permettant de comprendre comment le cytosquelette formé par les microtubules s’auto-organise dans une cellule végétale. Dans ce modèle, les microtubules sont décrites comme des lignes croissant en ondulant, avec des règles d’interaction qui conduisent à la destruction des microtubules si elles se rencontrent de front ou à leur assemblage en faisceaux si elles se rencontrent de biais, ainsi que des règles similaires pour l’interaction entre un microtubule et la surface de la cellule.
De manière imagée, il s’agit d’un jeu de mikado où des baguettes (les microtubules) tordues sont enfermées dans une boîte (la cellule) et peuvent raccourcir et se rallonger en fonction de la façon dont elles se croisent. Les chercheurs ont montré que le cytosquelette peut s’adapter à la forme de la cellule et se réorienter en réponse à des signaux externes. Plus généralement, leurs résultats aident à comprendre comment le cytosquelette de microtubule contribue à la diversité des formes des végétaux et à comment ces formes s’adaptent à leur environnement.
Source : Vincent Mirabet, Pawel Krupinski, Olivier Hamant, Elliot M. Meyerowitz, Henrik Jönsson & Arezki Boudaoud, PLoS, 20 février 2018.
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