Il est désormais admis que l’article co-signé par Seligman et Csikszentmihalyi (2000) dans le premier n° du millénaire de la revue American Psychologist constitue symboliquement l’acte scientifique fondateur majeur de la quatrième vague de la psychologie : l’étude empirique du développement humain optimal. Ainsi, progressivement depuis bientôt une vingtaine d’années, le courant de la psychologie positive s’est progressivement structuré en un champ de recherche fondamentale sur tous les continents. En accord avec la définition de la « bonne santé » (OMS, 1945), sa finalité pragmatique est la promotion de la santé psychologique, au-delà de l’accent exclusivement porté sur la maladie et les troubles psychologiques comme cela était le cas jusqu’à la fin du siècle dernier. Conceptualisée dès 1970 par Csikszentmihalyi, la théorie de l’expérience optimale ("flow") est désormais l’une des théories phares mobilisées dans ce contexte. En France, la connaissance de ces travaux est longtemps restée très confidentielle. S’appuyant sur une série d’études empiriques (plusieurs milliers de sujets) initiée au cours de ma recherche doctorale (dès 2006), l'objet central du travail présenté à l’occasion de cette soutenance d’HDR est consacrée à la question de savoir comment et pourquoi des individus persistent dans leur projet de comprendre, seuls mais jamais tout à fait sans les autres, notamment au sein d’environnements informatique pour l’apprentissage humain. Ces travaux mettent en lumière une modélisation théorique originale de l’expérience optimale d’apprentissage, notamment de la dimension sociale du flow en contexte éducatif. Sans occulter le côté obscur de la force (Dark Side of Flow), dans cette intention, un mémoire de synthèse inédit intitulé "La part des autres dans la persistance à vouloir comprendre. Perspective sociale-conative de l’expérience optimale d’apprentissage tout au long de la vie", vient compléter le dossier scientifique soumis au jury.
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