Cette thèse s'inscrit en géographie sociale de l'environnement et en aménagement urbanisme.
Elle part d'un paradoxe : la "propreté urbaine" est une thématique largement appropriée en cela que tout le monde a un avis sur la propreté de sa rue, de son quartier et de sa ville. Pour autant, rares sont les personnes qui connaissent plus précisément l'administration de ce service urbain, ses réseaux et les infrastructures techniques sur lesquels il repose. Il en va de même pour les impacts sociaux, territoriaux et écologiques de la gestion de la propreté. En croisant des réflexions inspirées par la Political Ecology avec des "approches sensibles", ce travail interroge la manière dont la propreté urbaine est représentée et pratiquée par divers acteurs : habitantes et habitants, élues et élus, associations, cantonniers, entreprises. La réflexion s'articule autour de trois études de cas (Lyon, Vienne et Athènes) et repose sur un matériau qualitatif pluriel : ethnographie du travail salarié et bénévole de la propreté, entretiens semi-directifs, méthode participative avec les habitants, analyse de discours. Le concept de « métabolisme urbain » discuté dans la thèse permet de ne pas figer la propreté dans des questionnements esthétiques à très grande échelle mais d’inclure dans la réflexion tous les territoires qui permettent, en amont et en aval de la ville, de maintenir la propreté des espaces centraux. In fine, cette recherche doctorale questionne la façon dont les mises en scène et en récit de la propreté urbaine créent des formes spécifique d'ignorance ou de connaissance des territoires urbanisés et de leurs fonctionnements écologiques.
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